Depuis la fermeture des restaurants, les ouvriers sur les chantiers extérieurs sont privés d'endroits pour déjeuner au chaud et à l'abri le midi. La fédération normande des entreprises du bâtiment demande au Préfet de pouvoir accéder aux relais routiers.
En temps normal, les ouvriers qui travaillent en extérieur, peuvent déjeuner au chaud le midi dans les restaurants. Depuis la fermeture de ces établissements, prévue jusqu'au 20 janvier 2020, au mieux, ils sont confrontés à un problème pour leur pause. Ils sont également habitués à ramener leurs gamelles surplace, mais une fois encore, il faut se relayer dans le réfectoire ou le local mis à disposition pour ne pas être trop nombreux à la fois.
Retours du terrain
La CAPEB (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) de Normandie vient d'envoyer une lettre à la Préfecture de région pour obtenir le droit d'accéder aux relais routiers. Ces restaurants ont rouvert depuis le 4 novembre 2020, sous la pression des syndicats de chauffeurs.Dès qu'on a annoncé la fermeture des restaurants jusqu'au 20 janvier, tous ceux qui se débrouillaient se sont dits que ce serait compliqué de tenir jusque là. L'idée nous parait facile à mettre en oeuvre, dans le respect des procédures sanitaires, ça donne aussi un coup de main aux restaurateurs routiers.
Le système D a ses limites
Déjeuner sur le chantier ou dans les camionnettes, tout cela reste un peu limite avec l'arrivée du froid notamment. Certains patrons ont pu investir et acheter des micros-ondes et des pompes à chaleur pour améliorer le quotidien des compagnons (salariés et apprentis) mais pour tenir dans la durée, ils espèrent pouvoir profiter des relais routiers, en présentant leurs cartes professionnelles à l'entrée.On peut manger dans nos camionettes, mais avec l'arrivée du froid, il faut vraiment qu'on trouve un abri !
Réponse de la Préfecture de Région Normandie
Sollicitée, la préfecture explique que cette démarche n'est pas régionale, qu'il s'agit d'une réflexion plus globale sur une nouvelle organisation.Pour rappel, le syndicat normand CAPEB regroupe 5 300 entreprises, soit 26 000 compagnons (Salariés et apprentis.) Les adhérents de la CAPEB de la région Grand-Est ont fait la même demande pour mettre à l'abri leurs salariés.Cette demande d'accès aux relais routiers formulée par la CAPEB est un sujet qui nécessite une harmonisation et un arbitrage national.