Le Tour de France 2023 s'élance ce samedi 1er juillet depuis Bilbao, dans le Pays Basque espagnol. Parmi les 176 participants, quatre Normands tenteront de tirer leur épingle du jeu, soit un de moins que l'an dernier. Portraits et ambitions.
À moins d'un forfait de dernière minute, il devrait y avoir quatre coureurs normands au départ de la Grande Boucle ce week-end. Parmi eux, aucun néophyte, que des habitués, qui tenteront de ramener une première victoire d'étape à la région depuis Thierry Marie en 1992 (18e étape).
Pour mettre fin à cette disette de plus de trente ans, il faudra miser sur un exploit de Guillaume Martin (Cofidis), de Benoit Cosnefroy (AG2R-Citroën), ou bien des pensionnaires d'Arkéa-Samsic Anthony Delaplace et Mathis Louvel.
Martin, une belle carte à jouer au général
Contraint à l'abandon l'an passé à cause d'un test positif au Covid-19 alors qu'il s'était replacé au général, Guillaume Martin arrive revanchard sur le Tour. Pour sa 7e participation, il tentera de finir la course dans le Top 10, pourquoi pas de faire mieux que sa 8e place acquise en 2021. Cette année, dans une édition avec un seul contre-la-montre d'à peine 23 km, il pourrait tirer son épingle du jeu.
En revanche, son coéquipier et ami François Bidard devra encore patienter pour connaître la ferveur d'une Grande Boucle. 54e du dernier Tour d'Italie, il n'a pas été sélectionné par Cofidis pour sillonner les routes françaises en juillet.
Cosnefroy rêve d'étape et de jaune
Très en jambe ces dernières semaines après un début de saison compliqué, Benoît Cosnefroy vient de ressortir frustré du championnat de France à Cassel (Nord). Le Manchois "avait les jambes" et espérait une victoire pour justement "effacer les frustrations" accumulées depuis janvier. Pris au piège de la stratégie de l'armada Groupama-FDJ, le puncheur de la formation AG2R-Citroën a été éjecté de la lutte finale à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Partie remise ?
Aucun doute que Cosnefroy troquerait un titre de champion de France pour une victoire d'étape et un Maillot jaune sur le Tour de France. Il devrait en avoir l'opportunité dès les premiers jours de course, les parcours accidentés des deux premières étapes, autour de Bilbao et près de Saint-Sébastien sont, en tout cas, taillées à sa mesure.
En outre, le Normand aura les coudées franches pour sa 5e participation à la Grande Boucle. Peut-être pourra-t-il revêtir à nouveau le maillot blanc à pois rouge comme en 2020. En revanche, il sera le seul représentant de la région au sein de son équipe. Contrairement à l'an passé, Mikaël Chérel ne l'accompagnera pas. Paul Lapeira et Nicolas Prodhomme, engagés en mai sur le Tour d'Italie, n'ont pas été sélectionnés non plus.
Arkéa-Samsic emmène deux Normands
À Valognes, la joie est immense dans le clan Delaplace. Anthony va disputer son neuvième Tour de France. À 33 ans, c'était presque inespéré. Il aura ainsi l'occasion de tourner la page de sa mauvaise histoire en 2021, quand il était arrivé hors délai lors d'une étape montagnarde dantesque vers Tignes. Le Manchois sera au service de ses leaders Warren Barguil et Clément Champoussin.
La formation Arkéa-Samsic a beau être bretonne, c'est elle qui alignera le plus de Normands, puisque Matis Louvel est aussi de la partie. Comme l'an passé, le natif de Mont-Saint-Aignan fêtera son anniversaire lors de la plus belle course au monde. Le 19 juillet, il célébrera ses 24 ans lors d'une étape en montagne vers Courchevel qui pourrait sourire aux audacieux.
Parmi les autres Normands du monde professionnel, notons l'absence de Paul Ourselin (Total Energies), de Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic), d'Hugo Toumire (Cofidis) et d'Alexis Gougeard (VC Rouen 76), présent l'an dernier mais contraint de repasser chez les semi-pro à la suite du fiasco B&B Hotel KTM.