Rentrée scolaire sous haute sécurité en Seine-Maritime

Nicole Klein, préfète de la région Normandie, a réuni un état-major départemental de sécurité pour protéger, dès le 1er septembre  l'espace scolaire des écoles, collèges et lycées face à une menace terroriste

Une vigilance renforcée

C'est dans un contexte de menace d'attentat ou d'acte de terrorisme que la rentrée scolaire de septembre 2016 se prépare. En Seine-Maritime, où l'on recense plus de 236.000 élèves, des mesures viennent d'être prises pour renforcer la sécurité et anticiper les risques. C'est ce qui a été annoncé vendredi dernier (26 août), à l'issue de la tenue d'un état-major départemental de sécurité, par Nicole Klein, préfète de la région Normandie et de Seine-Maritime.

Elle a d'abord précisé que "les récents attentats et le contexte de menace terroriste imposent une vigilance renforcée. La sécurité des élèves et des personnels éducatifs est une priorité absolue des services de l’État. Une coordination accrue des acteurs de la sécurité et de la communauté éducative est primordiale afin d’anticiper les risques, mieux protéger les bâtiments et surveiller leurs abords."


Les principaux axes des mesures de sécurisation de l'espace scolaire ont été ensuite présentés :

  • une surveillance dynamique des établissements dès la rentrée par des patrouilles mobiles et visibles de la police et de la gendarmerie, organisées en liaison avec les polices municipales. Des militaires de la réserve opérationnelle de la gendarmerie (40), des gendarmes mobiles ainsi que les moyens Sentinelle seront mobilisés au niveau départemental 

  • une sécurisation renforcée des bâtiments scolaires ou des activités périscolaires, en lien avec les collectivités. A cette fin, la mobilisation du dispositif existant des « correspondants sécurité école » (1 par établissement en zone gendarmerie nationale et 40 en zone police nationale), des « référents sûreté » (2 en ZGN et 4 en ZPN) et « correspondants sûreté » (42 en ZGN et 16 en ZPN), en liaison étroite avec les services du SDIS 76, qui apporteront un soutien technique à la communauté éducative et aux élus, en identifiant notamment les travaux prioritaires visant à lutter contre les intrusions, faciliter les alertes et les mises à l’abri.

  • L’escadron départemental de sécurité routière de Seine-Maritime veillera également à la sécurité des transports scolaires, en lien avec les services du conseil départemental.

  • une articulation renforcée entre la cellule de suivi « radicalisation » préfectorale, le référent académique « radicalisation » et les cellules de suivi internes aux établissements.

Un exercice "intrusion terroriste" en octobre

Nicole Klein a ensuite annoncé la dernière mesure prise lors de la réunion de l'état-major départemental de sécurité, celle de  l'organisation d'un exercice "à l'échelle de l'académie" le jeudi 13 octobre :

  •  la prise en compte du risque terroriste dans le fonctionnement des établissements par une politique d’exercice et d’entraînement. A l’échelle de l’académie, un premier exercice, sur la base d’une intrusion terroriste, permettra de tester les plans particuliers de mise en sûreté (PPMS) des établissements le 13 octobre 2016.

Selon l'Agence Normande d'Information, les enseignants de Seine-Maritime envisagent ces mesures avec circonspection. 
Au Snuipp-FSU (1er degré), on met en garde contre le risque "anxiogène"  d’exercices préparés par des enseignants  "mal formés". Le secrétaire général du syndicat des chefs d’établissement SNPDEN-Unsa relevait récemment  "l’absence de personnel"  dédié à la sécurité dans les établissements scolaires qui accueillent 1.000 à 2.000 personnes à la différence  "du moindre magasin de T-shirt".

A la FCPE, on met en garde contre le risque  "d’enfermement" des enfants en milieu scolaire.  "Ce n’est pas une prison", réagit Dominique Baud, secrétaire générale de la FCPE.
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