Réouverture de la pêche à la truite. Quelles sanctions en cas de défaut de carte de pêche ?

Lutter contre la surpêche, sanctionner les infractions mais aussi sensibiliser au respect de l'environnement, ce sont les rôles des garde-pêches, une activité 100% bénévole. Nous les avons suivis ce samedi 9 mars à Malaunay, dans la vallée du Cailly (Seine-Maritime). L'occasion de faire le point sur les règles à respecter.

"On a besoin que notre écosystème soit préservé. Malheureusement, parfois, ce n'est pas le cas", relève Thierry Maget. Trésorier et garde-pêche de l’association l’Austreberthe et la vallée du Cailly, il effectue ce samedi matin des contrôles à l'occasion de la réouverture de la saison de la pêche à la truite.

Contrôle de la taille des poissons, détention de la carte de pêche... Certaines infractions peuvent entraîner de lourdes amendes.

Regardez le reportage d'E. Steinfeld et E. Pierrot :

Jusqu'à 750 € d'amende

Les règles à respecter sont claires : en plus de détenir leur carte de pêche, les pêcheurs ne doivent pas dépasser trois truites par jour de 27 centimètres minimum, pour éviter de pêcher les sujets les plus jeunes.

Les truites fario, quant à elles, doivent être remises à l'eau. "On n'a pas le droit de les prendre pendant trois ans, parce qu’on n'avait plus de reproductions de truites sauvages", explique Jean-Luc Gibon, président de l’APPMA (Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatique).

On compense en mettant d'autres truites fario dans les rivières, pour que les gens puissent les prendre.

Jean-Luc Gibon

à France 3 Normandie

L'État applique différentes sanctions en cas de non-respect de ces règles : si vous ne détenez aucune carte de pêche, l'amende forfaitaire peut grimper jusqu'à 450 euros (lors de la journée annuelle de promotion de la pêche, fixée le 1er dimanche de juin). Si vous ne l'avez tout simplement pas sur vous, vous devrez vous acquitter de 38 euros.

Un pêcheur à la ligne qui pêche dans une zone interdite est sanctionné par une amende pouvant aller jusqu'à 750 €. Pêcher en dehors des périodes et des horaires légaux peut être sanctionné d'une amende de 450 €. 

Enfin, tout pêcheur est tenu de respecter la réglementation de la pêche en eau douce concernant la taille des sujets prélevés, les procédés et modes de pêche prohibés, ou le nombre de captures autorisées. Et là encore, le code de l'environnement peut sanctionner les abus de 450 €.

Quand les intempéries plombent la pêche

Retour sur la berge, à Malaunay. Malgré les cinquante kilos de truites déversés la veille par l'association, les pêcheurs font ce jour-là capot. En langage d'initiés, ils rentrent bredouille : les intempéries des derniers jours plombent leur touche.

"La force du courant a augmenté, donc les truites ne restent pas dans le lit de la rivière, ils se mettent sous les berges", détaille Francis Darras, pêcheur occasionnel.

Mais pas de quoi démoraliser les troupes. La pêche doit rester un plaisir : "il y a des gens qui viennent et qui disent 'il me faut mes trois truites'. On s'en fiche : ce qui compte, c'est d'être là, en plus on a une belle rivière, c'est magnifique", conclut Jean-Louis Moulin, pêcheur.

La saison de la pêche à la truite se poursuit jusqu'au 15 septembre. De quoi occuper les plus de 8 000 pêcheurs que compte le département de la Seine-Maritime.

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