À Rouen, un parc accrobranche urbain vient d'ouvrir sur l'île Lacroix

Depuis le week-end du 1er mai, il est possible de venir grimper dans les arbres sur le bout de l'île Lacroix à Rouen. Les visiteurs passent un moment suspendu entre les deux rives dans un environnement verdoyant.

Il faut observer longtemps les lieux pour les apercevoir entre les branches des arbres. Sur le bout de l'île Lacroix à Rouen, les structures d'accrobranche se fondent parfaitement dans le décor. Les parcours ont été installés en hauteur de part et d'autre d'une immense plaine de sport où les jeunes viennent jouer au foot ou au volley. 

"Notre spécialité c'est l'implantation au coeur des villes, l'avantage ici c'est qu' on n'est ni rive droite, ni rive gauche. C'est l'endroit idéal !" explique Charlotte Dupont, la responsable des lieux.

C'est la société Accrocamp qui a eu l'autorisation de s'implanter sur le parc Jacques Chatellain pour faire revivre cette partie de l'île longtemps délaissée : "il y a de très beaux arbres, de la hauteur et une vue exceptionnelle sur la Seine. Parfois les touristes sur les bateaux font coucou aux clients" poursuit-elle.

Ce mercredi matin, Jean, 9 ans fait partie des premiers visiteurs. Le petit garçon habitué à faire ce type d'activité n'a aucun mal à s'assurer avec ses mousquetons pour grimper : "c'est marrant, et ça me plait d'être là-haut, on voit les bords de Seine mais parfois il y a les arbres qui gênent" s'amuse l'enfant.

Claude, sa grand-mère l'accompagne. Elle n'a pas hésité à lui proposer cette activité de plein air, tout près de chez elle "je vis en ville, donc c'est pratique de venir ici". Pour cette rouennaise qui fréquente souvent la piscine sur l'île, le concept est une bonne surprise : "ça donne vie à ce lieu là parce que je suis déjà venue marcher plusieurs fois jusqu'ici et c’était un peu triste".

Une hauteur impressionnante

Un peu plus loin, Dorothée encourage ses deux enfants depuis la terre ferme. Arsène 8 ans progresse derrière sa petite sœur et l’aide à accrocher ses mousquetons. C'est un baptême pour Juliette, 3 ans et 1m00, la taille minimale requise pour accéder aux parcours les moins difficiles. "D’habitude les accrobranches pour les tout petits c’est plus bas et on peut leur tenir la main, là c’est plutôt impressionnant", avoue avec le sourire la maman.

Arsène a une préférence pour les tyroliennes : "j’aime bien la sensation d’avancer vite et de rien faire", explique t-il, suspendu dans le vide.

Le site offre 4 parcours aux difficultés différentes : ponts de singes, tyroliennes, anneaux, lianes et rondins. Les parcours destinés aux adultes sont un peu plus instables. Au point le plus haut, les visiteurs peuvent atteindre une hauteur de 16 à 17 mètres dans les arbres.

Des arbres préservés

Les arbres sur lesquels sont installés les structures sont des érables, des hêtres, des chênes ou encore des peupliers. Avant le montage des parcours, tous les arbres ont été soumis à des contrôles phytosanitaires afin de vérifier leur état de santé et de détecter leurs éventuelles fragilités.

La reponsable des lieux l'assure, les arbres ne seront pas détériorés au fil des années. Tout a été prévu pour leur permettre de continuer normalement leur croissance : "on a des systèmes de serrage qui sont bloqués mais qui peuvent bouger. Et les plateformes autour des troncs peuvent être coupées pour laisser à l'arbre la place de grandir".

Accrocamp possède déjà une petite dizaine de parcs situés notamment à Giverny, à Chartres et en Ile-de-France. A Rouen, le site peut accueillir jusqu'à 100 visiteurs en même temps.