Les contrôleurs aériens de l'aéroport Rouen-Boos sont en grève. Ils protestent contre un projet de délocalisation du contrôle aérien vers Lille.
Depuis hier, jeudi 9 mai, le trafic aérien est totalement interrompu à l'aéroport de Rouen Boos.
Le projet de délocalisation du contrôle aérien vers Lille entraînerait la suppression de 6 contrôleurs sur les 11 actuels en poste à Rouen. Les contrôleurs craignent aussi une baisse de la qualité du service rendu.
La décision doit être officialisée aujourd'hui à Paris.
Une grève nationale
La grève des contrôleurs aériens a causé jeudi "des retards de 40 à 50 minutes" sur les vols intérieurs au départ des aéroports parisiens. L'aéroport de Toulouse étant le plus affecté par le mouvement, a indiqué un porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
"Il n'y a quasiment pas d'impact sur les vols internationaux", a précisé la même source à l'AFP.
Selon la DGAC, le pourcentage de contrôleurs aériens grévistes a atteint 9% jeudi au niveau national et 40% à Toulouse.
"Au moins 75.000 voyageurs sont directement affectés" par ces grèves, "en raisons d'annulations de vols et d'importants retards", a déploré dans un communiqué diffusé à la veille du mouvement l'association A4E qui regroupe 15 compagnies européennes (Aegean, airBaltic, Air France-KLM, Cargolux, easyJet, Finnair, Icelandair, International Airlines Group (IAG), Jet2.com, Lufthansa Group, Norwegian, Ryanair, TAP Air Portugal, Smartwings et Volotea).
Les compagnies appellent les "responsables politiques français, en particulier, à améliorer à la prédictibilité de l'impact des grèves", en "mettant en place un préavis individuel de 72 heures pour les grévistes".
Les fonctionnaires, appelés à la grève, manifestent partout en France jeudi contre le projet de loi censé "moderniser" leur statut, au menu de l'Assemblée nationale à compter du 13 mai.