Chaine du froid, hygiène, loyauté sur les produits annoncés aux clients. Chaque jour, plusieurs équipes d'inspecteurs de la DGCCRF et des services vétérinaires contrôlent les 80 restaurateurs des quais de l'Armada. Une saine pression accompagnée de pédagogie.
Ils se déplacent par deux et connaissent déjà par coeur l'alignement des stands de restauration de l'Armada.
Ces inspecteurs savent comment nouer le dialogue, sans tension inutile parfois avec un zeste d'humour mais ils représentent bien l'Etat (la DGCCRF, direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et les services vétérinaires).
"Toujours pas de lave-main à commande non manuelle, vous l'avez oublié chez vous ce sera pour l'armada 2027 ?
Un inspecteur de la DGCCRF
Pas un jour ne s'écoule sans contrôle. Les restaurateurs sédentaires et itinérants le savent. "C'est leur boulot, après tout, ça me permet de progresser" reconnait l'un d'entre eux.
Les inspecteurs tournent simultanément à plusieurs équipes. Ils ont commencé leur mission avant l'ouverture de l'Armada. " Nous avons pu donner des conseils" dit l'un d'eux.
Reportage de M. Fourrier et J. Rousseau. Interviews de Mathias Bruneau, inspecteur de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes, Wilfried Loriot, technicien supérieur du ministère de l'Agriculture et Eric Livet, responsable du restaurant "La Normandie"
L'hygiène et la chaine du froid
La sonde pour vérifier la température dans les frigos et congélateurs est le "juge de paix" des inspecteurs. Les sachets de steaks hachés sont automatiquement vérifiés. C'est un produit sensible où peuvent se développer des bactéries mortelles pour les enfants et les personnes fragiles.
Un restaurateur a joué de malchance, son congélateur est tombé en panne, il en a acheté un neuf, mais l'a rempli sans attendre que le système de froid ne soit optimum.
"Vos produits sont en décongélation. On refera un contrôle, si ce n'est pas bon on va verbaliser. Vous risquez une amende de cinquième classe, c'est 1500 € par produit maximum." prévient le représentant de la DGCCRF.
Les points d'eau pour se laver les mains ne sont pas toujours aux normes. "les restaurateurs itinérants s'installent dans des délais très courts, ils n'ont pas forcément tous accès à l'eau pour se laver les mains" explique l'inspecteur. En théorie, il faudrait un lave-mains qui s'actionne sans le toucher.
La matière des seaux de stockage est aussi réglementée, pour éviter la migration de molécules de plastique dans les aiments ou les sauces.
Autres objectifs des contrôles, vérifier que les ingrédients indiqués sur les menus tiennent leurs promesses de qualité et d'appellations.
Les inspecteurs laissent un délai aux restaurateurs pour se mettre en règle.
"On leur laisse un feuillet sous forme d'avertissement avec ce qui ne va pas. Ils se mettent en conformité dans un délai d'un à deux jours, on revient et tout devrait être bon."
Pour ce début d'Armada, aucune infraction n'entrainant de fermeture n'a été décelée. Les inspecteurs préviennent "on continuera nos contrôles jusqu'au dernier dimanche.".