Suite à l'intoxication alimentaire, qui a touché au moins 300 élèves à Rouen jeudi 27 avril, des analyses ont été faites. Elles mettent hors de cause la cuisine centrale, elle sera ouverte mardi 2 mai.
L'erreur humaine serait écartéeDepuis l'intoxication alimentaire de grande ampleur de jeudi dernier, une enquête épidémiologique a été lancée et se focalise sur les aliments consommés. Selon la préfecture, "les recherches et les analyses s’orientent vers les matières premières et non vers
les techniques de fabrication."
Quelque 7.000 repas ont été servis jeudi dans les écoles. Le menu était identique : carottes râpées, rôti de boeuf, purée de courgettes, fromage Neufchâtel et purée de poires. La toxine recherchée provient vraisemblablement d'un de ces produits.
La cuisine centrale mise hors de cause
De ce fait, le "process" d'élaboration des repas n'est pas remis en cause. La préfecture n'a donc pas suspendu l'activité de la cuisine centrale. Elle sera ouverte pour servir des repas mardi 2 mai. Jeudi, les autorités sanitaires émettaient trois hypothèses principales - "produit contaminé à la base, dysfonctionnement dans la chaîne de fabrication ou dans le processus de réchauffement" mais vendredi, elles se tournaient plutôt vers la première, écartant donc apparemment une possible erreur humaine.
Les analyses en cours
Les résultats d’analyse effectués en urgence par le laboratoire agrovétérinaire départemental et par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail devraient être connus en début de semaine prochaine.
"Cet événement a été impressionnant par l'ampleur mais il n'y a rien eu de grave", a résumé vendredi pour l'AFP Benoît Cottrelle, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire à l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie.
Mais il n'a pas caché que les conclusions des analyses en cours ne seraient peut-être pas probantes. Car "il s'agit probablement d'une toxine sur un aliment, mais dans ce genre d'intoxication, on a souvent du mal à trouver une cause", a-t-il prévenu.
Rappel des Faits
L'intoxication a concerné 54 établissements, écoles maternelles et élémentaires et au moins six crèches de Rouen et de Bois-Guillaume, au nord de la métropole normande, où est située la cantine centrale qui prépare les plats.
Quelque 7.000 repas ont été servis jeudi dans les écoles. Il y a donc eu 4% d'enfants contaminés parmi ceux qui ont consommé ces repas.
"C'est normal, cela dépend du taux d'attaque de la contamination et des réactions individuelles", a expliqué le Dr Cottrelle.
Aucun cas grave à déplorer
Sur les 300 enfants touchés, 142 ont été traités aux urgences du CHU ou de cliniques, et le reste directement dans les établissements.
Trois enfants ont passé la nuit à l'hôpital, les autres sont rentrés chez eux dans la soirée.
Les principaux symptomes de l'intoxication présumée étaient des vomissements, des céphalées et des maux d'estomac.