Le ministre de l'intérieur s'est rendu ce lundi 8 avril dans le quartier des hauts de Rouen, il a évoqué le renfort d'agents de police et gendarmerie. Sur place, les habitants sont plutôt désabusés.
Avant sa visite officielle à Rouen, le ministre de l'Intérieur a accompagné une équipe de policiers lors d'une patrouille de nuit à la Grand Mare. Il a annoncé le renfort de 36 policiers supplémentaires dont 20 affectés dans le quartier des Hauts-de-Rouen :
Ce matin, le ministre était l'invité de la matinale de France Bleu Normandie où les auditeurs ont pu donner leurs avis sur la police du quotidien.J'annonce ce matin, à #Rouen, le renfort de 36 policiers supplémentaires, dont 20 affectés au quartier de #RenconquêteRépublicaine des Hauts-de-Rouen.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 8 avril 2019
Dès cette nuit, j'ai voulu aller à la rencontre de celles et ceux avec qui ils patrouilleront sur le terrain. pic.twitter.com/TCkBgjsUFv
Je ne fixe pas un objectif quantitatif, je suis contre la politique du chiffre qui consiste à dire voilà ce que vous devez faire (...) les policiers pourront jouer au football avec les jeunes pour faire du lien (...) Dans ces quartiers de reconquête républicaine, il faut réunir régulièrement tous les acteurs sociaux.
A propos des gilets jaunes
L'objectif, c'est de rapeller aux gens ce qui est interdit : le centre-ville il faut le laisser respirer, cette interdiction est un message. Je ne veux pas interdire les manifestations, je veux empêcher, emprisonner les casseurs".
Je le dis à ceux qui manifestent et à ceux qui cassent : qu'ils ne croient pas qu'ils seront tranquilles le samedi soir en rentrant chez eux. On va les judiciariser et nous les feront condamner.
Le ministre s'est ensuite rendu à l'hôtel de police de Rouen où la cellule "gilets jaunes" lui a été présentée.
Les Hauts de Rouen font partie des 32 quartiers de reconquête républicaine ciblés par le gouvernement. Le 8 février dernier, à Dreux, Christophe Castaner annonçait la liste de ces quartiers labellisés QRR. Il s'agit de zones réputées difficiles, les quartiers bénéficieront donc de renfort : entre 15 et 30 policiers et gendarmes.
Ce programme inclut également la création d'une cellule de lutte contre les trafics.
5 ans après la venue de Bernard Cazeneuve, c'est donc au tour de Mr Castaner de venir dans ce quartier, demain, lundi 8 avril, dans la matinée. Auparavant, il se rendra à l'hôtel de police de Rouen pour y rencontrer les enquêteurs de la cellule spéciale "Gilets Jaunes".
Dans le quartier, les habitants ou commerçants s'expriment sur cette labellisation et sur la venue du ministre de l'intérieur.
VIDEO : Le reportage de France 3 Normandie (Bérangère Dunglas et Emmanuelle Partouche)Je pense pas qu'il y ait plus d'insécurité ici qu'ailleurs, en revanche le sentiment d'insécurité, oui. On a quand même des petites dégradations et des gens qui trainent le soir - Habitant du quartier.
Un jour, je sortais de l'école et ils m'ont contrôlé, je trouve que ce n'est pas normal ces contrôles aléatoires - Un jeune habitant du quartier.