Marceau Minot, docteur en écologie à l’Université de Rouen et activiste écologiste, a été jugé à Munich en Allemagne, mardi 5 mars 2024, pour avoir mené une action spectaculaire chez BMW en octobre 2022.
Marceau Minot, docteur en écologie à l’Université de Rouen et activiste écologiste, a été jugé par le tribunal de Munich, en Allemagne, mardi 5 mars 2024 pour avoir mené des actions contre BMW et BlackRock, samedi 29 octobre 2022.
Dénoncer "le rôle de l’industrie automobile"
Avec cinq autres activistes de Scientist rebellion, il avait répandu de la mélasse (sucre caramélisé) dans les locaux de BlackRock "qui est le deuxième fonds d’investissement à l’échelle mondiale sur les énergies fossiles".
This morning, 6 members of @SciRebFr have entered the courthouse in Munich to face charges and fines of over 9000€ each, or jail time, for participating in peaceful protests to denounce the German government's inaction on the climate crisis. #ScientistsOnTrial pic.twitter.com/XKlc2ntWWx
— Scientist Rebellion (@ScientistRebel1) March 5, 2024
Ensuite, dans le showroom de BMW, juste à côté du siège social de la marque, il avait collé sa main sur une voiture de sport afin de dénoncer "le rôle de l’industrie automobile qui ne cesse, notamment, de faire de la publicité pour des voitures très polluantes".
Le Rouennais risque 320 jours-amendes, soit environ 9 000 euros. "Le juge a proposé un 'deal' à nos avocats en minimisant nos peines, soit 240 jours-amende. Mais ils ont refusé, nos avocats ont demandé des preuves des dommages avancés par BlackRock", explique Marceau Minot.
37 000 euros pour un peu de colle sur une BMW et 10 000 euros pour nettoyer de la mélasse chez BlackRock !
Marceau Minot, docteur en écologie à l’Université de Rouen et activiste écologiste
Des expertises menées
Des expertises vont être menées. Pour l'écologiste, il est important de faire reconnaître qu'ils "n'ont rien dégradé" pour "faire reconnaître la légitimité de nos actions".
"En tant que scientifiques, nous avons la responsabilité d’alerter. Nous demandons au juge de reconnaître l’état de nécessité vis-à-vis de l’urgence climatique, assure-t-il. Ces actions de désobéissance civile sont la seule chose qu’il nous reste, on n'a pas d'autre choix pour véhiculer notre message."
Le temps des expertises, la décision du tribunal a été repoussée à l'automne 2024 ou printemps 2025.