Climat. Inquiétudes grandissantes pour la récolte de lin

Forte pluie, invasion d’altises... Depuis plusieurs semaines le lin fait face à plusieurs difficultés. L’inquiétude d'une mauvaise récolte plane en Seine-Maritime, même s'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.

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Cinq centimètres. Tant que la plante n’a pas atteint ce seuil, elle est encore vulnérable. Cette année le lin est en retardÀ cette période de l’année, les pouces devraient déjà dépasser 6 centimètres…

Dans certaines exploitations en 2019, 2020 et 2022, les liniculteurs ont dû faire face à des périodes de sécheresse intense. Cette année, la forte pluviométrie ainsi que la menace d’altise n’arrangent rien… Le coléoptère colonise la plante et la mange. Celle-ci se défend comme elle peut et n’arrive pas à se développer.

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La qualité de la récolte est-elle en jeu ?

Dans le département de Seine-Maritime, les fortes pluies ont croûté le sol en surface, avec des levées lentes, les pertes de pieds sont importantes allant de 40 à 60%. Certains liniculteurs vont être même obligés de replanter.

Ce n’est pas le cas de la parcelle de Florent Ducrocq,  à Ronchois, près de entre Neufchâtel-en-Bray et Aumale. Le lin a été semé le 20 avril. Normalement à cette époque de l’année il devrait être entre 6 et 7 centimètres.

Les sols sont encore très humides, à différents endroits, ça et là des flaques d’eau subsistent… Pour l’instant, même si les plants peinent à pousser, la replantation n'est pas d'actualité. Il a effectué deux traitements pour lutter contre le parasite.

Il y a de grandes chances que l’on fasse moins de volume et le rouissage commencera plus tard.

Florent Ducrocq, Exploitant agricole

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Une course contre la montre


La fibre normande est réputée pour sa longueur et sa très haute qualité. Dans cette exploitation, Florent a opté pour une variété nouvelle de type du lin exéo, considérée comme plus performante, "riche en filasse, c’est bien joué d’avoir une variété performante comme celle-là" relève François d’Hubert, conseiller cultures à la chambre d’agriculture 76. 

Ce qui est recherché, c’est une belle fibre, suffisamment longue. C’est donc une course de vitesse entre l’arrivée des chaleurs et la croissance végétative de la plante jusqu’à la floraison.

François d’Hubert, Conseiller cultures à la chambre d’agriculture 76

Pour lutter contre l’altise, François d’Hubert avance plusieurs solutions : une macération biologique huileuse à base d’ail, qui peut être utilisée comme répulsif. L’odeur éloigne les parasites, "malheureusement ce sont des produits qui sont vite dégradés par la lumière du jour, on cherche d’autres produits et d’autres solutions", regrette-t-il.

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