L'annonce par le Gouvernement du lancement du projet de contournement Est de Rouen, fait réagir les habitants des communes impactées par le tracé
"Un choix irresponsable" , "un pied de nez à la démocratie" dans leur communiqué commun publié jeudi, les maires de Oissel et de Saint-Étienne de Rouvray ne mâchent pas leur mots.
Stéphane Barré, maire de Oissel et Joachim Moyse son homologue de Saint-Etienne du Rouvray n'ont pas tardé à interpeller le Premier Ministre Jean Castex après l'annonce du lancement de la désignation prochaine d'un concessionnaire pour le projet de contournement est de Rouen.
Il faut dire que le tracé n'épargnera pas les communes. 500m de voie rapide, un viaduc de 40m de haut seront ainsi construit sur la commune Saint-Etienne du Rouvray.
" Ca fait 5 ans qu'on essayait de se battre, on a monté une association de quartier, et puis voilà..., glisse, un brin fataliste Pierre habitant du quartier jouxtant le rond-point aux vaches. On pensait qu'avec la décision de la métropole de ne pas financer ce ne se ferait pas, mais bon, ils ont réussit à trouver les fonds."
" C'est dégueulasse !" renchérit William un autre riverain. "J'ai 70 ans, il aurait fallut qu'ils nous proposent de racheter les maison avant et on aurait bien voulu aller ailleurs, mais là... "
Seule Ophélie, qui a acheté dans le secteur il y a quelques mois, trouve du positif dans cette annonce : " Ce sera plus rapide, plus pratique pour circuler donc ce sera un plus malgré le bruit qu'il pourrait y avoir."
Plusieurs communes de l'Eure sont également concernées. Pour Arnaud Levitre maire (PC) d' Alizay l'impact environnemental d'un nouvel équipement routier sur sa ville n'est pas acceptable " Nous avons déjà la RD321 avec un flux de véhicule important, la 6015 pareil, quand est-ce que cela va s'arrêter ?"
On est décidés à se battre
Arnaud Levitre, maire d'Alizay (Eure)
Des arguments qui ont d'ailleurs conduit le département de l'Eure a refuser de soutenir financièrement le projet.
"Rien n'est terminé et on est décidés à se battre, insiste Arnaud Levitre, car il y a toujours des recours possibles. Moi je dis aux habitants concernés : c'est maintenant qu'il faut que l'on se mobilise pour interdire ce projet destructeur de vie."
Plusieurs élus des communes concernées doivent se rencontrer ce soir pour étudier les suites à donner au dossier.