Pendant trois ans, SNCF Réseau est lié à la Région Normandie par un contrat de performance. Si le gestionnaire ferroviaire ne diminue pas les retards de 35% à partir de l'année 2021, il s'expose à de grosses pénalités financières.
Après des mois de bras de fer entre la région et le groupe ferroviaire, SNCF Réseau s'est engagé par un contrat de performance auprès de la région Normandie. Le groupe qui gère le rail va devoir payer des pénalités financières s'il ne respecte pas ses engagements. L'objectif : diminuer de 35% les retards dès le 1er janvier 2021 sans quoi SNCF Réseau s'expose à verser jusqu'à 500.000€ à la Région. "Nous paierons s’il y a trop de retard. Et nous serons pénalisés ou récompensés en fonction de notre travail", explique le PDG de SNCF Réseau Luc Lallemand. Le contrat doit durer trois ans.
En juillet dernier, Hervé Morin avait suspendu les paiements (160 millions d'euros annuel) de la région à SNCF Réseau. Il semblerait que la colère du Président de la Région mais surtout des usagers des lignes Le Havre-Rouen-Paris et Cherbourg-Caen-Paris ait été entendue.
Luc Lallemand s'est notamment exprimé sur les durées de trajet entre Rouen et Paris. Aujourd'hui il faut plus d'une heure et demie pour rejoindre la capitale alors qu'il fallait un peu plus d'une heure, il y a encore quelques années. "Sur les temps de parcours, pour améliorer le service pour les passagers normands nous devons fluidifier le trafic en gare Saint Lazare, explique le PDG de SNCF Réseau, Il y a embouteillage aujourd’hui alors nous voulons construire un ‘saut de mouton’ c’est-à-dire un pont pour que les trains ne se croisent plus aux mêmes endroits." Cependant, le fameux saut de mouton ne devrait pas voir le jour avant 2030.
En attendant, pour améliorer les conditions d'exploitation, trois rames TGV Atlantique ont été mise à disposition sur la ligne Le Havre-Rouen-Paris. "On a une clientèle très dense en Ile-de-France. L’ambition c’est de créer ce saut de mouton dans l’un des corridors ferroviaires les plus denses en Europe - 3 millions de passagers par jour - sans déranger la clientèle existante", explique M. Lallemand.