Certains hôtels sont fermés depuis plusieurs jours. Faute de clients. D'autres pourraient le faire d'ici quelques jours. Depuis le début de la semaine, les professionnels enregistrent annulations sur annulations en raison de l'épidémie de coronavirus.
La situation dans le secteur de l'hôtellerie s'est rapidement dégradée ces derniers jours. Au même rythme que le développement du Coronavirus.
Depuis l'annonce de la fermeture des écoles et plus encore depuis celle du confinement, la clientèle se fait de plus en plus rare dans les hôtels.
Ca va très vite ! On a encore quelques réservations maintenues pour la semaine prochaine mais on enregistre tous les jours des annulations. On ne sait pas jusqu'à quand on va rester ouvert.
Le ton est donné. Christophe Pomarede, directeur de l'hôtel Mercure Rouen Centre Cathédrale, que nous avons joint par téléphone, est inquiet. Actuellement, seules 10 à 15 chambres (sur les 125 que compte l'établissement) sont occupées.
Et je ne peux même pas vous dire qui est notre clientèle, car vous comprenez bien que nous respectons les règles sanitaires. On ne prend pas le temps de parler avec nos clients. Ce ne sont pas des touristes. C'est sûr ! Je pense plutôt que ce sont des cadres de société.
Des hôtels fermés
La situation est pire dans d'autres établissements. L'IBIS Rouen Centre Rive Droite va fermer ses portes ce mercredi 18 mars et ce, pour 2 mois."Nous assurons le service minimum"
L'Hôtel de Paris, rue de la Champmeslé , en plein centre-ville, a baissé le rideau vendredi dernier. Il y a 5 jours déjà.Une décision prise par Yves Zarrouck, directeur, alors que 65% des 22 chambres de son hôtel étaient réservées, jusqu'au 31 mars. Depuis la propagation du coronavirus, de nombreux colloques ou formations professionnelles ont été annulées.
Aujourd'hui, nous assurons le service minimum. Nous répondons au téléphone pour enregistrer des annulations tous les jours. J'ai dû mettre 4 des mes 5 salariés en chômage technique.
"Après les gilets jaunes, Lubrizol, ça fait beaucoup"
Même chose à l'hôtel Cardinal, place de la cathédrale. Ce petit hôtel de 14 chambres, tenu par un couple, reste ouvert mais il ne compte aucun client depuis samedi soir.
"Certains clients n'appellent même pas pour annuler. D'autres, des touristes américains, annulent même leur séjour pour juillet et août.", explique Nathalie Bouchenhove, la propriétaire de l'établissement.
"Après les gilets jaunes, Lubrizol et les grèves, ça fait beaucoup ! Nous ne gagnons plus d'argent mais on doit en dépenser pour les charges".