Le prochain quart de finale en Coupe de France opposant le FC Rouen (7e de Nationale) à Valenciennes FC (Ligue 2) devait se jouer au stade Michel d'Ornano de Caen (Calvados). Une décision qui était loin de faire l'unanimité... Dans la journée de mardi, il a été annoncé que finalement, la rencontre se ferait à Diochon.
MISE À JOUR, mercredi 13 février 2024, à 15h30. Ce mardi 13 février, le stade Michel d'Ornano à Caen avait d'abord été annoncé pour accueillir la rencontre FC Rouen et Valenciennes FC pour le quart de finale de Coupe de France, mercredi 28 février.
Quelques heures plus tard, rétropédalage... C'est donc finalement au stade Diochon que se déroulera le match.
Le doute était de mise depuis la victoire des Diables rouges face à l'AS Monaco (1-1; 6-5, tab) le 8 février 2024. C'est la première fois depuis 25 ans que le club atteint ce stade de la compétition.
Mais, la rencontre face à Valenciennes pouvait-elle se tenir au stade Robert Diochon ?
"Une flotte de cars pour rejoindre Caen gratuitement"
Le prochain quart de finale opposant le FC Rouen (7ème de Nationale) à Valenciennes (Ligue 2) devait se jouer au stade d'Ornano, à Caen (Calvados). C'est le club qui l'avait annoncé ce mardi 13 février dans la matinée, avant de faire volte-face dans l'après-midi.
Les principales raisons de la délocalisation à Caen ? Le FC Rouen les avait énumérées dans un communiqué :
- la commission de discipline de la FFF n’a pas encore statué sur les sanctions encourues par le club et le risque d’un potentiel huis clos à la suite des dégradations du 8 février,
- le règlement de la FFF oblige le club à déclarer ce mardi 13 février au plus tard le stade dans lequel il compte accueillir la rencontre et stipule qu’à défaut, il sera procédé à une inversion pure et simple du match,
- la jauge du stade Diochon, amputée des pourtours, des 500 places réservées à la FFF et ses sponsors, des places pour les licenciés, les familles des joueurs ainsi que nos partenaires, ne permet pas de mettre en vente plus de 5 000 places,
- le stade Diochon ne présente pas à date toutes les garanties nécessaires en termes de sécurité.
"Le club n’a pas eu d’autre choix que de contacter les dirigeants du Stade Malherbe Caen, que nous remercions d’avoir accédé à notre demande de jouer le match Rouen-Valenciennes au stade Michel-D’Ornano, dans des conditions d’accueil et de sécurité optimales", assure le club dans son communiqué.
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Lundi 12 février 2024, dans la soirée, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie et David Lamiray, vice-président en charge des sports souhaitaient déjà une délocalisation :
Nous l’avions fait en 2012 pour l’US Quevilly (matchs à Caen en ¼ de finale contre Marseille, puis en quart finale contre Rennes). Nous serons au rendez-vous pour soutenir le FCR et ses supporters !
Communiqué de presse, Métropole Rouen Normandie
Par ailleurs, la Métropole ajoute qu'elle s'engage à apporter un soutien financier supplémentaire, à hauteur de 25 000 euros, pour financer le transport des supporters par car.
La @MetropoleRouenN prend acte du choix du @FCRouen de délocaliser le match de @coupedefrance à Caen, afin d’augmenter sa recette billetterie. Le stade Diochon reste disponible pour les 1/4 avec sa jauge maximum tout comme le 19/02 pour le match face au @RedStarFC 1er de National pic.twitter.com/EEEGc7qmAK
— David Lamiray (@DavidLamiray) February 13, 2024
Un boycott d'ores et déjà annoncé
Depuis l'annonce de la délocalisation, les réactions s'étaient multipliés sur les réseaux sociaux. Du côté des supporters, le message du groupe Rouen Fans est clair sur Facebook : "Le FCR à domicile, c'est à Diochon" .
"Monsieur Lamiray indique que la tribune sud sera réouverte dès le match contre le Red star. Il n'y a donc aucune raison que le match ait lieu en dehors de notre stade habituel", pestent les supporters dans leur post Facebook. Ils appellent au boycott du match délocalisé.
Du côté des infrastructures, la Métropole assure que la tribune Zénith de Diochon était en "parfait état de sécurité jusqu’au match de jeudi dernier, au cours duquel près de 70 sièges ont malheureusement été arrachés par des individus mal attentionnés".
Cependant, ces dégradations ne sont "en aucun cas à l’origine de la nécessité de délocaliser le match FCR-Valenciennes". La tribune doit d’ailleurs être remise en état d’ici le 19 février.
Quant à une sanction possible, suite aux dégradations du 8 février 2024, la commission de discipline se réunit ce jeudi pour statuer sur ce cas.