Le match entre le FC Rouen et Valenciennes, en quart de finale de la Coupe de France, pourrait avoir lieu ailleurs qu’au stade Robert-Diochon, notamment au stade d'Ornano à Caen. Réponse dans les jours à venir.
Suite à la victoire du FC Rouen (7e de National) face à l’AS Monaco (Ligue 1) en huitièmes de finale de la Coupe de France, le 8 février 2024, plusieurs interrogations ont été soulevées. Si pour le prochain match, il fallait envisager la délocalisation ?
Le folklore de la Coupe de France connaît-il ses limites ?
Avant le match, deux réunions ont été réalisées afin de vérifier le dispositif de sécurité pour ce match à guichets fermés. Suite à la rencontre, plusieurs questions se posent pour la prochaine rencontre.
- Tout d'abord, les tribunes... Celle du Zénith a été fermée "pour raisons de sécurité" lors de la rencontre opposant Quevilly Rouen Métropole, dix-huitième de Ligue 2 au SC Bastia (défaite 1-0), qui s'est déroulée deux jours plus tard. L'engouement du match précédent aurait-il fragilisé une infrastructure maintes fois mise à l'épreuve ?
- Le respect des places assises : y a-t-il bien eu une séparation entre les détenteurs d'une place assise et ceux ayant une place debout ? Car le trop-plein de personnes présentes sur les escaliers pose la question de l'évacuation, en cas d'incident.
Ce n'est pas tout, autre élément à prendre en compte : les barrières vont-elles être assez solides pour contenir des supporters fous de joie si les hommes de Maxime D'Ornano réitèrent un nouvel exploit ?
Et enfin, le feu d'artifice... Qui pose la question de l'efficacité des palpations à l'entrée du stade...
Envahissement de terrain, les joueurs vont célébrer avec le kop #FCRASM #CoupeDeFrance pic.twitter.com/gjCIYLaX57
— Quentin Bral (@Quentin_Brl) February 8, 2024
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On a des infrastructures pratiquement inexistantes... Pour que le FC Rouen redevienne un club comme par le passé, il va falloir penser aux infrastructures aussi bien le stade... On l'a vu hier, on s'excuse auprès des spectateurs... Que pour les joueurs qui s'entraînent dans des conditions déplorables.
Charles Maarek, Président du FC Rouen sur le plateau de France 3 Normandie le 9 février 2024
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Bien se préparer pour que la fête soit belle
Le prochain match face à Valenciennes s'annonce tout aussi bouillant en matière d'ambiance, "le même engouement est palpable", relève Christophe Drouvroy, directeur des compétitions nationales.
La commission de discipline va se pencher sur tous ces éléments et déterminera si le stade Diochon est capable d'accueillir ce nouvel événement.
Dans l'attente...
Dans les faits, si le prochain match se déroule à Diochon les pourtours du stade devraient rester fermés. "Aucune place ne sera commercialisable" indique la communication du club.
Le problème de structure de la tribune Zénith est aussi en cause. "Nous étudions toutes les possibilités."
J'ai été surpris par la surpopulation dans les marches, c'est la première fois que je vois autant de monde...
Christophe Bellanger, Président de la Fédération des Culs Rouges
... Une sanction à redouter ?
Christophe Bellanger l'assure, si le match est délocalisé "les supporters vont suivre, mais cela reste dommageable". Il rajoute "Diochon, c'est un chaudron, il y a une tonalité, de par sa résonance, sa composition, cela risque d'être un peu plus feutré si le match se joue ailleurs".
Les engins pyrotechniques, c'est joli, mais on sait que c'est interdit... Il faut assumer notre part de responsabilité en tant que supporter.
Christophe Bellanger, Président de la Fédération des Culs Rouges
Pour l'heure, deux stades sont évoqués pour accueillir la rencontre : le stade Océane (Le Havre), le stade Michel d'Ornano (Caen). Le huis clos ? Le président de la fédération des Culs rouges ne préfère pas y penser...
Le huis clos serait terrible...
Christophe Bellanger, Président de la Fédération des Culs Rouges
La Métropole plaide pour une délocalisation à Caen
Dans un communiqué, lundi 12 février 2024, dans la soirée, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la Métropole Rouen Normandie et David Lamiray, vice-président en charge des sports demandent une délocalisation à Caen.
"Pour maximiser la jauge du quart de finale contre Valenciennes et permettre au maximum de supporters d’assister au match le 28 février, la Métropole et le FCR envisagent une délocalisation, probablement à Caen (Stade Malherbe). Nous l’avions fait en 2012 pour l’US Quevilly (matchs à Caen en ¼ de finale contre Marseille, puis en quart finale contre Rennes). Nous serons au rendez-vous pour soutenir le FCR et ses supporters !"
Comme cela avait été fait en 2012, la Métropole s’engage à apporter un soutien financier supplémentaire, à hauteur de 25 000 euros, pour financer le transport des supporters par car.
Enfin, la Métropole assure que la tribune Zénith de Diochon était en "parfait état de sécurité jusqu’au match de jeudi dernier, au cours duquel près de 70 sièges ont malheureusement été arrachés par des individus mal attentionnés".
Pour la Métropole, ces dégradations ne sont "en aucun cas à l’origine de la nécessité de délocaliser le match FCR-Valenciennes". La tribune doit d’ailleurs être remise en état d’ici le 19 février.
Des réponses dans les jours à venir
La décision du lieu pour jouer le quart de finale contre Valenciennes sera annoncée par le club dans les prochains jours.
Quant à une sanction possible, suite aux dégradations du 8 février 2024, la commission de discipline se réunit ce jeudi pour statuer sur ce cas.