Selon les derniers chiffres communiqués par l'Agence régionale de santé, à la date du 18 décembre 2021, la Normandie fait partie des 4 régions où le taux d’incidence continue d’augmenter
Circulation du virus, dépistage, vaccination, troisième dose, gestes barrières et précautions avant les repas de fêtes de fin d'année : à quelques jours de Noël, l'Agence régionale de santé de Normandie fait un point sur la situation épidémiologique.
L’incidence régionale continue sa progression
Dans un communiqué publié le 21 décembre 2021, l'ARS indique que la Normandie fait partie des 4 régions de France métropolitaine où le taux d’incidence continue d’augmenter par rapport à la semaine passée (+9,2%).
Il s’établit ainsi à 293,3 cas pour 100.000 habitants, contre 267,6 lors du dernier point de situation.
- Normandie : +9,2 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12 : 293,3)
- Calvados : +13,6 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12: 259,31)
- Eure : +7,7 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12 : 303,82)
- Manche : - 4,9 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12 : 218,3)
- Orne : + 11,7 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12 : 300,1)
- Seine-Maritime : + 11,9 % (taux d’incidence SPF du 12/12 au 18/12 : 335,2)
Un taux de positivité en augmentation
Entre le 12 et le 18 décembre, 192.009 personnes ont été testées dont 9 689 (8 841 la semaine précédente) ont présenté un résultat positif. Le taux de positivité monte à 5 % contre 4,8 % la semaine précédente.
La circulation du variant Omicron confirmée sur l’ensemble de la Normandie
Le samedi 18 décembre 2021, le ministre de la Santé indiquait que 7 à 10% des nouvelles contaminations en France étaient possiblement liées au variant Omicron. En Normandie, cette proportion est estimée à la même date à 7,4 %, et il convient de tout faire pour freiner le plus longtemps possible cette progression. Les opérations de criblage et de séquençage ciblés permettent d’identifier la présence de variant Omicron.
Les cas possibles doivent observer un isolement strict jusqu’à la fin de la période d’isolement de 10 jours. Les personnes contacts à risque d’un cas possible ou d’un cas confirmé du variant Omicron, indépendamment de leur statut vaccinal, doivent s’isoler pour une durée de 7 jours avec la réalisation de tests à le premier jour et un second sept jours plus tard.
Gestes barrières
Dans ce contexte de forte circulation du virus, et à l’approche des fêtes de fin d’année, l'ARS rappelle que les gestes barrières sont, outre l’impératif d’un rappel vaccinal dès éligibilité, plus que jamais essentiels. En toute occasion, en particulier dans les lieux clos, les gestes barrières doivent être appliqués : éviter les embrassades, se laver régulièrement les mains, garder le masque notamment en présence de personnes fragiles, respecter la distanciation, aérer régulièrement les pièces (au minimum 10 minutes toutes les heures, voire en continu si possible durant les repas).
Vaccination et "troisième dose"
A la date du 21 décembre, l'ARS-Normandie précise que 50 centres de vaccination sont ouverts en Normandie :
- 12 dans le Calvados
- 9 dans l’Eure
- 9 dans la Manche
- 7 dans l’Orne
- 13 en Seine-Maritime.
La vaccination est également possible auprès d’un professionnel de santé de ville (médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers, etc.). Aujourd’hui, la vaccination est réalisée avec les deux vaccins à ARN messager (COMIRNATY PFIZER BIONTEC ou SPIKEVAX MODERNA) qui sont équivalents et parfaitement efficaces, que ce soit en primo vaccination ou en rappel.
Les deux vaccins étant disponibles, la Haute autorité de santé recommande le Moderna pour les personnes de plus de 30 ans et privilégie le Pfizer pour les moins de 30 ans.
Où se faire vacciner en Normandie ?
⇒ Liste des centres et infos pratiques sur le site de l'ARS-Normandie
La vaccination se poursuit à rythme soutenu en Normandie, et notamment en termes de rappel vaccinal, pour lequel une mobilisation totale est indispensable pour freiner l’épidémie et ses impacts sur l’hôpital.
Avec 6.342.270 injections réalisées au 19 décembre 2021, la Normandie affiche un taux de primo-injections de la population éligible de 92,6 % et un taux de vaccination complète à 91,4 % (12/12 - Source ARS / croisement si-vaccin-covid/SNDS).
En Normandie, 1.074.730 rappels ont par ailleurs été administrés depuis le lancement de la campagne.
Dépister pour casser les chaînes de transmission
Depuis le 29 novembre 2021, seuls les tests PCR et antigéniques datant de moins de 24 heures sont des preuves constitutives du pass sanitaire. Mais se faire dépister, c’est avant tout casser les chaînes de transmission du virus en s’isolant lorsqu’on est positif.
Afin de maintenir un accès facilité au dépistage pour les personnes symptomatiques ou contact à risque, les tests RT-PCR et les tests antigéniques restent pris en charge par l’Assurance maladie dans tous les cas de figures suivants :
- Personnes ayant un schéma vaccinal complet ou une contre-indication à la vaccination
- Personnes mineures
- Personnes identifiées dans le cadre du contact-tracing fait par l’Assurance maladie
- Populations concernées par des campagnes de dépistage collectif, organisées par l’Agence Régionale de Santé ou au sein des établissements de l’éducation nationale par exemple
- Personnes présentant une prescription médicale
- Personnes ayant un certificat de rétablissement de moins de six mois.
L'Agence régionale de santé de Normandie rappelle qu'il faut se faire tester au moindre doute, si on est cas contact ou si on a des symptômes.
La Normandie accueille 2 patients COVID en provenance d'Avignon (Vaucluse)
Dans le cadre d'une opération de solidarité avec les établissements de santé du Sud-Est de la France, l'Agence régionale de santé de Normandie annonce "qu'afin d’apporter un soutien aux établissements de santé de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et soulager les services de réanimation les plus impactés de la région, une évacuation sanitaire a été organisée ce mercredi 22 décembre 2021. Deux patients du centre hospitalier d’Avignon ont ainsi été pris en charge en réanimation dans le Calvados, au CHU de Caen et au CHP Saint-Martin."