Les migrants de Rouen toujours dans l'incertitude . Après avoir été évacués de leur campement de la Grand-Mare il y a 10 jours, certains sont revenus dans le quartier. Ils ont trouvé refuge dans un gymnase sous la la pression des élus et des habitants. Mais la solution est provisoire.
Ils sont soudanais, afghans, somaliens ou éthiopiens. Ils sont demandeurs d'asile. Arrivés sur Rouen début juin, ils ont été délogés de différents campements qu'ils avaient installés, d'abord sous le pont Guillaume-le-Conquérant pour finir sur les Hauts-de-Rouen derrière le gymnase du collège Georges Braque en lisière de forêt.
Opération de police
Le 4 juillet dernier, une intervention de la police avait fait évacuer le campement. 22 migrants avaient été conduits au centre de rétention de Oissel.
14 d'entre eux avaient été ensuite emmenés dans des CAO, des centres d’accueil et d’orientation, des structures ouvertes dans des locaux qui appartiennent à l’État ou qui lui sont prêtés et qui ont vocation à accueillir temporairement les migrants. 3 centres étaient concernés dans l'Eure, dans la Manche et dans le Calvados.
Les 8 autres migrants évacués ont été maintenus au centre de rétention de Oissel car ils dépendraient de la procédure Dublin. Une procédure qui consiste à renvoyer un migrant dans le pays de l’Union européenne par lequel il est entré en Europe.
Une solution provisoire dans un gymnase
Mais au final, une vingtaine de migrants sont revenus sur le campement des Hauts-de-Rouen évacués le 4 juillet dernier et dans lequel il n'y avait plus de tentes. Soutenus par les habitants et notamment par le collectif Solidarité HDR et quelques élus ils ont trouvé refuge dans le gymnase Jean-Giraudoux, propriété de la Ville, dans ce même quartier.
Hier soir, ils étaient 24 à dormir dans ce gymnase.
Reportage de Raphaël Deh et Jean-Marc Pitte
Intervenants :
- Zohra Amimi; Collectif solidarité HDR
- Multan Wadoud, 24 ans demandeur d'asile
- Maître Solenne Leprince, Avocate spécialisée du droit des étrangers