L’histoire méconnue des policiers dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers de policiers ont contribué à la Résistance. Parmi ces hommes, des déportés, des fusillés, mais surtout des oubliés. Le documentaire de Marcela Feraru, "De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance" entend réparer cet oubli.

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On a les chiffres qu’on peut donner. Il y a 1.100 policiers qui ont reçu la médaille de la Résistance sur un total de 65.000, c’est un pourcentage extrêmement élevé.

Yves Mathieu, historien et auteur

Extrait de « De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance » de Marcela Feraru

durée de la vidéo : 00h02mn13s
Une coproduction France Télévisions, Vià TéléPaese et Mareterraniu ©« De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance », de Marcela Feraru

Extrait de « De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance » de Marcela Feraru :

- Christine Levisse Touzé, historienne de la Résistance : "167 policiers tués durant les combats pour la libération de Paris. 167 tués sur un millier de FFI au total. Ca explique que le 17 octobre 1944, le général de Gaulle accroche la légion d’honneur sur le drapeau des policiers."

- Yves Mathieu, historien et auteur : "Il faut déjà garder en mémoire que (...) 700 policiers ont été déportés. Et 320 sont morts en déportation. A peu près autant ont été tués dans les rangs de la Résistance. Et encore une fois à peu près autant ont été arrêtés et emprisonnés soit dans des prisons françaises, parfois dans des prisons allemandes ou alors dans des camps."

Dans son documentaire, Marcela Feraru s’intéresse tout particulièrement à l’histoire de quatre hommes : Achille Peretti, Simon Cotoni, Jules Léoni et Antoine Poggioli.

Tous d’origine corse, policiers et préfet, ils décident le jour de la signature de l’Armistice de juin 1940 de rompre leur serment d’obéissance et d’entrer en Résistance.

En 1940, le commissaire Léoni est en poste à Rouen. Il se met à la disposition des réseaux de Résistance depuis son territoire.

La police : un réseau d’information, d’espionnage et de contre-espionnage au cœur du pouvoir vichyste

Il y a des nouveaux textes qui apparaissent et qui donnent des pouvoirs exorbitants aux services de police, parce que c’est devenu un état totalitaire sous la houlette de Pétain. Il a fallu du temps pour qu’une grande majorité des policiers comprenne cette dérive. Et grosso modo fin 1942 début 1943 les comportements dans la police vont évoluer et vont se rapprocher de plus en plus de la Résistance.

Yves Mathieu, historien et auteur

Extrait de « De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance » de Marcela Feraru

durée de la vidéo : 00h01mn52s
Une coproduction France Télévisions, Vià TéléPaese et Mareterraniu ©Un documentaire de Marcela Feraru

Extrait de « De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance » de Marcela Feraru :

- Christine Levisse Touzé, historienne de la Résistance : "L’opinion publique est acquise à la cause alliée par un autre événement qui est dramatique en France, c’est l’instauration du travail obligatoire. C’est-à-dire que le gouvernement de Vichy a accepté la réquisition de la main d’œuvre française et de ses jeunes par tranches d’âge et qui a des conséquences évidemment dramatiques. Les réfractaires doivent être cachés, on doit leur procurer des faux papiers, il y a toutes ces filières qui étaient utilisées par la Résistance et qui se mobilisent pour soustraire ces jeunes gens."

"Achille Peretti pressent que le temps est venu pour lui de faire aboutir son dessein : basculer la police du côté des Résistants. Il dispose d’antennes disséminées sur tout le territoire, principalement des camarades corses. Il envisage de créer un réseau d’information, d’espionnage et de contre-espionnage au cœur même du pouvoir vichyste. Il lui faut désormais le feu vert du général de Gaulle."

Il l’aura. Achille Peretti deviendra le chef du réseau Ajax.

Jules Léoni, qui s’engage dans la Résistance alors qu’il est en poste à Rouen, sera arrêté par la Gestapo, torturé et emprisonné. A sa libération par les Américains à la fin de la guerre, il prend le commandement de toutes les polices et fera arrêter les hauts fonctionnaires du régime de Vichy.

« De la désobéissance au contre-espionnage, des policiers dans la Résistance », de Marcela Feraru

Une coproduction France Télévisions, Vià TéléPaese et Mareterraniu.

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