Les éleveurs de Seine-Maritime prêts à faire face à l'arrivée de la peste porcine

Ne présentant aucun danger pour l'homme et pas encore présente en France, la peste porcine africaine, détectée en Belgique, ne touche que les porcs et les sangliers
 

En Seine-Maritime, le département normand le plus proche de la Belgique, l'heure n'est pas à l'inquiétude mais à la vigilance et à la prévention.La découverte de la présence de la PPA (peste porcine africaine) sur des sangliers en Belgique a déjoué les prévisions des scientifiques qui observaient jusqu'alors une avancée lente et progressive du virus, de la Russie vers les pays de l'est de l'Europe.Mais comme le précise Olivia Détroyat dans un article du Figaro, un bond de 1000 kilomètres, de la Pologne à la Belgique, laisse supposer que les sangliers ne sont plus les seuls vecteurs de la propagation de la maladie. Les déplacements de camions et le manque ou l'oubli de nettoyage et de désinfection des bottes et des véhicules sont des explications plausibles Si selon notre consoeur du Figaro,  "les restes d'un sandwich jeté dans la nature par un routier de venu de Pologne représentent un risque" il ne faut cependant pas céder à la panique et à la psychose…


Un risque pour les élevages normands ?

Rappelant d'abord, pour rassurer, que cette maladie, qui n'est pas (encore) présente en France n'est pas transmissible à l'homme, et qu'il n'y a pas de danger sanitaire pour l'homme, Sébastien Windsor, président de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime admet qu'il y a cependant une menace : "plutôt un risque marché qu'un risque contamination". La Seine-Maritime est en effet, après la Manche, le département normand où l'on compte le plus grand nombre d'élevage de porcs.

"Cette maladie est en Belgique, les Belges font ce qu'il faut pour qu'elle reste chez eux. Donc pour l'instant on n'a pas de risque direct en Seine-Maritime. Par contre le petit risque qu'on a, c'est que si à un moment elle arrive en France, ce sont des capacités d'exportation de viande de porc qui pourraient se fermer, parce que la France n'étant plus un pays indemne de peste porcine, on pourrait, par exemple perdre le marché chinois."

Le risque est donc avant tout, pour nous, un risque marché, un risque économique

  

Vigilance en Normandie

Comme à la frontière entre la France et la Belgique, et comme à chaque épizootie, des mesures sont prises pour tenter d'empêcher la circulation de la PPA. L'empêcher d'entrer en France, et, si c'est le cas, tout faire pour la contenir et bloquer sa propagation d'un département à un autre.

Pour ça, avec la fédération des chasseurs, avec le groupement de défense des maladies animales, la préfecture, la chambre d'agriculture, les syndicats agricoles, et la FNSEA en particulier, on incite à prendre un certain nombre de mesures. D'abord, par exemple, d'être très vigilant dans nos élevages sur les protections sanitaires en renforçant les mesures de désinfection. Autre mesure : inciter les chasseurs à diminuer les populations de sangliers sur le territoire parce que plus il y a de  sangliers, plus ils se déplacent, et plus la maladie va se propager…
♦ Sébastien Windsor,  président de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime


 

Actualité

La Peste Porcine Africaine (PPA), détectée dans les Ardennes Belges sur des sangliers, progresse en Europe. La plus grande vigilance s'impose. Si la PPA était détectée dans notre département, l'économie de la filière porc serait durablement déstabilisée et la chasse interdite.


 
La peste porcine africaine
La peste porcine africaine est très contagieuse chez les porcs domestiques et les sangliers sauvages.

La maladie se transmet directement d’un animal à un autre, par contact d’un animal avec un aliment ou un environnement contaminé par le virus ou par le biais des tiques.

Il n'existe pas de vaccin.


 
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