Des sapeurs-pompiers mais aussi plusieurs salariés des usines Lubrizol et Boréalis ont été décorés à la préfecture de Seine-Maritime pour leur action durant l'incendie du 26 septembre 2019.
Ils se sont battus sans relâche contre les flammes pendant plus de 12 heures. Près de deux ans après l'incendie de Lubrizol et Normandie Logistique, les sapeurs-pompiers intervenus dans la nuit du 26 septembre 2019 ont été décorés dans la cour de la préfecture de Seine-Maritime à Rouen ce samedi 10 juillet 2021.
"C'était un incendie hors-normes. Ce soir là, de nombreuses personnes ont risqué leur vie pour sauver celle des autres", se souvient Jean-Yves Lagalle, directeur du SDIS 76.
Des sapeurs-pompiers de l'Eure, de l'Oise, de la Somme, du Val-d'Oise, de l'Unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité Civile, ainsi que la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris étaient venus en renfort ce fameux 26 septembre 2019.
Le personnel de Lubrizol et Boréalis aussi récompensé
En tout, une centaines de distinctions ont été remises lors de la cérémonie. Mais ces dernières n'ont pas été distribuées qu'aux sapeurs-pompiers. 13 salariés de Lubrizol ont été décorés pour acte de courage et de dévouement. Deux personnes de l'entreprise Boréalis (usine d'engrais classée Seveso et voisine de Lubrizol) aussi. "Certains ont évacué des produits qui présentaient une dangerosité certaine. Ils les ont évacué alors même que l'incendie était déclenché", souligne Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime.
Certains d'entre eux qui étaient présents cette nuit-là ont eu un comportement héroïque.
Mais une question se pose : pourquoi près de deux ans après l'incendie ? "C'est un long processus, il a fallu constituer plus de 200 dossiers. Nous tenions également à le faire à proximité de la fête nationale du 14 juillet puisque nous aurons sur les Champs-Elysées certains de nos pompiers en Seine-Maritime qui ont été sélectionnés pour défiler", explique le préfet de Seine-Maritime.
Un suivi d'exposition mis en place
Un suivi d'exposition avait été lancé par le service de santé et de secours médical (SSSM) du Sdis 76. Il s'agit de mesure de précaution à l'égard des agents engagés sur l'incendie. En tout, 934 agents, considérés comme exposés lors de l'incendie, ont pu bénéficier d'un suivi de santé, en particulier biologique. "Les résultats sont rassurants en l'absence d'anomalie en lien avec l'intervention."
Plus tôt dans la semaine, lors du 9e comité de la transparence et du dialogue à la préfecture de Rouen, Santé Publique France a présenté les résultats de l'étude réalisée auprès de 5 000 personnes. Anxiété, picotements de la gorge, malaises... les premiers résultats montrent que plus de 90% de la population étudiée déclare avoir perçu au moins une exposition à cet accident industriel (bruits, flammes, panache de fumées noires, odeurs, dépôts de suies, etc.).