"Le Monde" indique ce mercredi qu'une dizaine de pompiers étant intervenus sur l'incendie de Lubrizol a obtenu des bilans sanguins faisant apparaître des résultats anormaux pour le foie. Le porte-parole des pompiers de Seine-Maritime estime qu'il n'y a pas forcément de lien avec le sinistre.
Près de trois semaines après l'incendie de l'usine SEVESO, le journal "Le Monde" jette un pavé dans la mare. Le quotidien affirme qu'au moins une dizaine de pompiers intervenus le 26 septembre dernier pour éteindre l'incendie de Lubrizol aurait reçu des analyses biologiques anormales.
La majorité appartient au service départemental d'incendie et de secours de Seine-Maritime (SDIS 76). Deux sources internes ont confirmé, sous couvert d'anonymat, "des résultats anormaux" pour "cinq à sept agents" du SDIS, rapporte le quotidien.
Les bilans sanguins font apparaître des résultats anormaux pour le foie, avec des niveaux de transaminases trois fois supérieurs à la normale ainsi que des perturbations au niveau de la fonction rénale.
Le porte-parole des pompiers tempère
Joint par l'AFP, Chris Chislard, porte-parole des pompiers de Seine-Maritime, indique pour sa part que les analyses biologiques de certains pompiers présentent "des anomalies mineures ou modérées", sans que cela soit forcément "révélateur d'une intoxication sur le site."
"Seule la deuxième prise de sang, réalisée à J+31, nous montrera s'il y a un écart qui pourrait être significatif d'une exposition à Lubrizol", précise le commandant.
Une conférence de presse des pompiers de Seine-Maritime doit débuter d'une minute à l'autre.
Plus de précisions à venir avec nos équipes sur place.
Avant la tenue de cette conférence de presse, le Préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand tenait son point quotidien sur l'affaire Lubrizol.