Incendie des immeubles Verre et acier à Rouen : quand les associations épaulent les riverains

Il y a quinze jours, deux immeubles verre et acier partaient en fumée et s'effondraient à Rouen (Seine-Maritime). Des bâtiments truffés d'amiante. Depuis les riverains sont inquiets et se posent beaucoup de questions. Une réunion publique était organisée samedi 14 octobre pour tenter d'apporter quelques réponses.

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Le collectif unitaire Lubrizol s'y connaît en matière d'incendie. C'est pour cela qu'il organisait samedi 14 octobre 2023 une réunion publique, deux semaines après le sinistre des immeubles Verre et acier du quartier Saint-Julien à Rouen. 

Les immeubles contenaient de l'amiante, d'où beaucoup de questions des riverains sur les risques pour leur santé. "Une seule exposition à l'amiante peut suffire pour déclencher une maladie pulmonaire ou autre. Est-il possible de revendiquer un dépistage ?", s'interroge une riveraine.

"On a besoin d'être recensés comme étant présents lors de cet incendie, de façon à pouvoir par la suite faire valoir nos droits s'il y avait des problèmes de santé", nous explique Danièle, riveraine.

L'amiante fait peur

Un médecin a également parlé des fibres d'amiante et de la durée à leur exposition. Car ce sont elles précisément qui peuvent être à l'origine des maladies grave. L'amiante est à juste titre une matière qui fait peur.

Elle a été utilisée pendant des années et beaucoup de chantiers n'ont pas connu de désamiantage, notamment les "Verre et Acier". Quand ils brûlent alors qu'ils n'ont pas été désamiantés, ce qui est en soi un scandale, ils libèrent des particules d'amiante dont on sait qu'elles sont cancérogènes.

Dr Franck Prouhet, médecin

Un nouveau collectif

Cette réunion avait aussi pour but d'apporter un retour d'expérience au tout jeune collectif "Incendie pépinière". Un collectif qui compte 45 membres bien décidés à s'organiser.

"Pour l'instant on essaie d'élaborer une pétition qu'on signerait tous pour la présenter à Rouen Habitat et à la mairie. Ce sont eux les premiers acteurs. On formule un modèle de plainte individuel à envoyer chacun au procureur de la République pour faire bouger les choses", explique Nathalie Jamin, membre du collectif.

Un groupe de parole doit aussi voir le jour prochainement. Il permettra à ceux qui le souhaitent d'exprimer le traumatisme qu'ils ont subi. 

Le point sur la situation au 14 octobre

Depuis la fin des opérations de secours, c’est le propriétaire du site, Rouen Habitat, qui a pris le relais et assure le gardiennage et la gestion des décombres.

Selon la Ville de Rouen, aucune amiante n'a été détectée dans l’air depuis le début des analyses.

Sur le groupe scolaire Pépinières Saint-Julien : Les résultats des trois premières campagnes de prélèvements (surfaces et air, intérieur et extérieur du groupe scolaire) n’avaient relevé aucune trace d’amiante, ni dans l’air, ni en surface à l’exception de 8/20 prélèvements de surface lors de la troisième campagne. Depuis, toute l’école a d’ores et déjà été nettoyée (le week-end dernier) et une nouvelle décontamination totale de l’école va être mise en place dans les prochains jours.

L’école ne sera ré-ouverte que lorsque toutes les mesures de sécurité et de précaution seront réunies. Dans tous les cas, pas avant la fin des vacances d’automne.  

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