Douze jours après l'incendie, les enquêteurs peuvent accéder au site où il n'y a plus de "points chauds". Le parquet de Paris dirige l'enquête. Les auditions, saisies de documents et d'images de vidéosurveillance ont commencé.
Les enquêteurs sont arrivés ce 8 octobre à l'usine Lubrizol. Ce sont 13 gendarmes dont 6 experts incendie, précise le procureur de la République de Paris dans un communiqué et des policiers du SRPJ de Rouen.
Des officiers de police judiciaire de l'office de office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique complètent cette équipe.
La persistance de points chauds sur les sites concernés ne permettait pas jusqu'à présent de procéder aux constatations sur le terrain.
(Rémy Heitz, procureur de la République de Paris)Ces opérations dureront plusieurs jours et visent à rechercher la zone de départ de l'incendie et d'en expliquer son déclenchement.
Le 4 octobre, le procureur de la République de Paris, un procureur de la République adjoint, un magistrat et deux assistants spécialisés du pôle de santé publique étaient venus à ROUEN.
Les moyens d'enquête mobilisés
- Unités spécialisées de la Gendarmerie nationale (IRCGN et C2NRBC) spécialistes des constatations en milieu dégradé et à risques.
- Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ) de ROUEN
- Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et la Santé Publique (OCLAESP)
- Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN)
130 plaintes déposées depuis l'incendie
Le nombre de plaintes augmente de jour en jour. Des habitants prennent conseil auprès d'avocats ou d'associations. Le maire de la ville de Rouen, et la métropole ont annoncé hier qu'ils déposeraient plainte.A ce jour, 99 plaintes ont été déposées en zone police et environ une trentaine en zone gendarmerie ou directement entre les mains du procureur de la République (principalement du chef de mise en danger de la vie d'autrui
(le Procureur de la ville de Paris)
Les extraits de vidéosurveillance en cours d'analyse
Le site de l'usine SEVESO était surveillé 24 heures sur 24. Les images de la videosurveillance sont saisies et analysées.Le PDG de l’entreprise avait exprimé des doutes sur l’origine du départ de feu. Il s'était dit "très étonné" de voir "qu’un départ de feu se déclare dans cette zone-là où il n’y a pas d’activité, seulement du stockage".
Les 18 enquêteurs du SRPJ mobilisés sur cette enquête ont d’ores et déjà réalisé 39 auditions et saisi plusieurs dizaines de vidéos, extraites des systèmes de vidéo-surveillance, qui sont en cours d’analyse.
(Procureur de la République de Paris)