Si l'incendie est aujourd'hui maîtrisé, de nombreuses questions demeurent sur ses conséquences sanitaires et environnementales. Des élus de Rouen demandent plus d'informations, et toute la vérité.
" L'Etat doit toute la vérité aux habitants de notre ville et de notre métropole "
Les élus du groupe EELV Europe Ecologie Les verts Rouen et Métropole ont organisé vendredi après-midi une conférence de presse pour demander que leur soient donnés plus d'informations sur la dangerosité effective ou supposée des fumées dégagées par l'incendie de l'usine Lubrizol.
D'après leurs sources, 51 personnes ont été accueillies dans des espaces sanitaires rouennais hier pour différents malaises.
"A cette heure les informations nous manquent toujours. La préfecture nous a accordé quelques éléments et nous accompagnons les demandes de transparence sur la dangerosité effective ou non de la situation. L'information aux élu-e-s et à la population est et reste encore minimaliste à cette heure"
David Cormand, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts s'est exprimé sur twitter:
"Lubrizol est le plus important accident industriel en France depuis AZF (à Toulouse en 2001). La gestion du drame que vit notre métropole de Rouen est scandaleuse et humiliante"
"Nous voulons des informations précises et régulières . Le "Circulez y'a rien à voir" des autorités est innacepatable"
Si le préfet de Normandie, André Durand, continue d'affirmer que les fumées de l'incendie ne présentent pas de toxicité aiguë, de nombreux rouennais ainsi que des habitants des environs se plaignent de nausées, céphalées et maux de tête, ainsi que d'irritations à la gorge.
La préfecture a également annoncé ce vendredi que "des galettes d'hydrocarbure" étaient actuellement récupérées sur la Seine.