Les résultats des analyses de 502 échantillons prélevés dans 5 départements permettent la levée de l'interdiction de mise sur le marché. Les produits végétaux, le miel, les oeufs, les poissons d'élevage peuvent être consommés. La surveillance renforcée avec des analyses est maintenue.
La décision du ministère de l'agriculture a été rendue publique vendredi soir (18 octobre). Tous les produits agricoles peuvent désormais être vendus et consommés. Le 14 octobre, la levée de l'interdiction concernait le lait et les produits laitiers.
112 communes étaient concernées en Seine-Maritime, suivant le parcours du panache de fumées polluantes de l'incendie de l'usine SEVESO Lubrizol.
Sur les étals de marchands de quatre saisons des marchés du week-end et chez les maraichers, la nouvelle était très attendue.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) a rendu son avis :
Il porte sur 502 résultats d'analyse sur les produits soumis à restriction qui ont été prélevés entre le 28 septembre et le 10 octobre, dans des exploitations sentinelles présentes dans les 5 départements et choisies sur la base de critères d’exposition au risque.
4 échantillons (légumes non lavés) sur 502 avec des teneurs de plomb élevées
L’avis de l’Anses confirme que les résultats de ces 502 prélèvements sont conformes dans leur forme consommée et présentent des résultats en deçà des valeurs réglementaires, à l’exception de 4 échantillons de légumes prélevés dans la Somme (2 endives, 1 betterave et 1 carotte) présentent des teneurs en plomb supérieures à leur teneur maximale réglementaire respective. Toutefois, ces légumes prélevés ne correspondent pas à des formes directement consommables, car non lavées et non pelées. Ainsi, la carotte une fois lavée présente des teneurs normales.
(source ministère de l'agriculture)
En outre, les 29 autres échantillons de légumes, réalisés dans les autres départements dont la Seine Maritime, sont conformes. Le lien avec l’incendie n’est donc pas avéré et ces valeurs anormales peuvent être liées avec d'autres sources de contamination (naturelle, entropique, historique). Des investigations sont lancées dans ce sens localement.
Au-delà, les résultats obtenus sur les œufs, l’ensilage de mais, l’herbe / foin / luzerne et le mais grains présentent des concentrations supérieures au bruit de fond classiquement retrouvé dans les plans de surveillance et de contrôle conduits chaque année par la DGAl, tout en restant en deçà des seuils réglementaires.
Une "surveillance rapprochée" se poursuit, conclut le ministère de l'agriculture, "afin d’assurer désormais une surveillance au long cours venant compléter les plans de surveillance et de contrôle d’ores et déjà existant au niveau national". "Cette surveillance permettra de vérifier si ces résultats en deçà des valeurs réglementaires se maintiennent dans le temps sans signe d’augmentation."