Départ du commerçant qui tenait la boutique au rez-de-chaussée, rapport d'expertise "alarmant"... La vétusté du n°7 rue du Massacre à Rouen inquiète les riverains. Mais pour la mairie, tout est sous contrôle.
C'est un immeuble dont les travaux de restauration tardent et dont l'équilibre structurel inquiète tout un quartier. Dans la rue Massacre, une artère marchande du centre-ville historique de Rouen, les commerçants s'alarment de l'état d'abandon du bâtiment situé au n°7, selon une information de nos confrères de 76actu.
L'unique et dernier résident de l'immeuble, Paul-Frédéric Vespier, cherche à déménager "J'habite ici depuis 2002, explique-t-il. "J'ai vu l'immeuble clairement dépérir. Et avec les fissures qui sont apparues dans mon appart', je ne me sens pas en sécurité".
"Dans l'absolue, j'ai peur que ça puisse retomber sur moi", s'émeut Hélène Kerangoff, la gérante de la boutique jouxtant cette adresse, interrogée par France 3 Normandie.
Un rapport d'expertise "alarmant"
Tout a commencé par le départ, il y a quelques mois, de la locataire de la boutique "Mère et fille" qui a préféré plier bagage, en voyant les signes de dégradations de plus en plus nombreux du bâtiment.
"Ça faisait deux ans et demi que le sol de ma boutique était gondolé, les portes ne fermaient plus, décrit l'ancienne propriétaire de la boutique, Samia Boukhalfa. Je n'avais plus accès au sous-sol où j'avais l'habitude de stocker pendant des années mes marchandises parce que c'était trop dangereux. Je craignais que ce vieil immeuble s'effondre comme on a pu voir ça dans d'autres villes."
Un rapport d'expertise auquel nous avons pu avoir accès pointe plusieurs problèmes d'usure et de fissures sur les murs et le sol, un vide sous le dallage au sous-sol qui ne devrait pas être là... Des informations divulguées aux commerçants voisins qui les ont effrayés.
"La personne qui a fait le rapport d'expertise m'a alarmé, elle m'a dit de prévenir tout le monde", explique Hélène Kerrangoff. C’est devenu un sujet récurrent pour les commerçants dans la rue. Depuis le rapport, aucuns travaux n'ont été entamés, même l'étaiement du sous-sol pourtant demandé dans l'expertise comme préalable.
Un expert le 9 juillet
Contactée, la mairie nous assure qu'aucun arrêté de péril n'a été pris : "Suite au passage de l'architecte le 20 juin dernier suite à un signalement de fissures au 7 rue Massacre, aucune prise d'arrêté de péril n'a été jugée nécessaire".
Des propos rassurants mais qui n'arrivent pas à calmer les voisins du numéro 7. Le propriétaire des locaux d'Hélène Karangoff a décidé de faire passer un expert le 9 juillet prochain pour vérifier la structure de son immeuble.