Les salariés des boulangeries rouennaises Luval, actuellement en liquidation judiciaire, ont tenu à démentir les accusations de harcèlement d'anciens salariés de la part du patron.
Ils ont décidé de faire front contre les attaques sur les réseaux sociaux et dans la presse locale. Lundi 19 février 2024, une dizaine de salariés des boulangeries rouennaises Luval, actuellement en liquidation judiciaire et dans l'attente d'une potentielle reprise, ont organisé une opération de communication pour démentir les accusations à l'encontre de l'entreprise et de son patron. "Nous sommes choqués par ce que nous avons lu sur les réseaux sociaux".
Dans l'un de nos articles publié début février, des anciens salariés dénonçaient des conditions de travail compliquées et un nombre important d’arrêts maladie. "J'ai tenu six mois avant un arrêt pour harcèlement", dénonce également un ex-salarié sur les réseaux sociaux.
"J'adore travailler ici"
À dix jours de la décision du tribunal de commerce de Rouen concernant l’avenir des boulangeries Luval, des salariés ont souhaité afficher leur solidarité envers leur patron.
"On a entendu beaucoup de choses fausses. On oublie beaucoup les valeurs de Luval, c'est une entreprise familiale, j'adore travailler ici ! Il n'y a absolument pas de harcèlement", lance Elise, salariée et responsable d'une boulangerie Luval à Rouen.
Je m'entends très bien avec mon patron, il y a un bon sens de la communication. Au moment de la crise Covid il a toujours été là pour ses salariés. Il est très humain.
Elise, salariée et responsable d'une boulangerie Luval à Rouen
4 boulangeries fermées
Que vont devenir les 12 boulangeries Luval de Rouen et du Havre ? Quatre d’entre elles ont déjà fermé, dont celle de la rue du Gros Horloge à Rouen.
Pour les autres boulangeries, il faudra attendre le 29 février 2024 pour connaître la décision du tribunal de commerce. Celui-ci a examiné le 13 février une offre de reprise, et rendra son délibéré à la fin du mois.
90 salariés sont dans l'attente sur leur sort. "Forcément, on est un peu stressé, mais pour l'instant, on reste positifs. On est une équipe soudée. On y croit et on veut continuer", conclut Elise.