Le mois de novembre est propice au retour des pathologies respiratoires dont la bronchiolite, c'est aussi le mois choisi par la Haute Autorité de Santé pour donner de nouvelles recommandations en la matière, un professeur rouennais a participé à ce travail qui sème un peu le trouble.
Le rapport a été publié le 6 novembre 2019, il s'agit de mettre à jour les bonnes pratiques en matière de prise en charge des nourrissons atteintes de bronchiolite. Il s'agit d'une actualisation qui n'avait pas été faite depuis l'année 2 000.
Quelques raccourcis ont semé le trouble concernant la remise en question de la kiné respiratoire pour résorber ces problèmes qui touchent chaque hiver près de 500 000 enfants. La HAS remet en cause l'efficacité de la kiné respiratoire pour prendre en charge les cas de bronchiolite aigüe sur les nourrissons de moins de 12 mois.
Les thérapeutiques non médicamenteuses ne sont pas recommandées: nébulisation de sérum salé hypertonique, désobstruction des voies aériennes supérieures, kinésithérapie respiratoire de désencombrement bronchique. Les techniques de kinésithérapie respiratoire traditionnelles comme le clapping ou la vibration par exemple sont contre-indiquées - Rapport de la Haute Autorité de Santé du 6 novembre 2019.
Le professeur Christophe Marguet, chef du service pédiatrique au CHU de Rouen, a participé à l'élaboration de ces recommandations.
Il y a quelques études faites dans les services hospitaliers qui montrent l'absence de gain de cette pratique pour les nourrissons en cas de bronchiolite aigüe, donc on ne peut pas le recommander. En ville, en ambulatoire, il y a pas d'études, en l'absence de données, nous ne pouvons pas nous exprimer.
Il est cependant souligné que pour les bronchiolites "modérées", une prescription chez un kinésithérapeuthe peut-être envisagée.
Nous sommes là pour surveiller les enfants et voir si le traitement kiné est possible, nous sommes également là pour accompagner les parents, les aider à surveiller leurs enfants et leur montrer comment déboucher le nez - Michelle Leclerc, directrice réseau bronchiolite normand
A noter également que c'est au médecin ou au pédiatre de déceler avant tout le degré de gravité de l'infection respiratoire chez les nourrissons, il faut ensuite adapter en fonction de ce premier diagnostic, le meilleur traitement.