Vingt mois après l'incendie de Bolloré Logistics, où 892 tonnes de batteries au lithium s'embrasaient dans un entrepôt à Grand-Couronne (Seine-Maritime), la Métropole Rouen Normandie a porté plainte contre X.
Plus d'un an et demi après l'incendie de Bolloré Logistics dans la zone industrielle de Rouen, la Métropole Rouen Normandie a déposé plainte contre X jeudi 24 octobre, nous indique la collectivité, confirmant l'information de nos confrères de 76actu.
Le 16 janvier 2023, 892 tonnes de batteries au lithium s'embrasaient dans un entrepôt de l'entreprise à Grand-Couronne. Une épaisse fumée noircissait alors le ciel de l'agglomération rouennaise.
L'enquête est toujours en cours, mais un arrêté préfectoral publié le 7 octobre 2024, par les services de l'État, indique que l'entreprise Bolloré Logistics n'avait aucune autorisation pour stocker des batteries au lithium dans ses locaux.
Près de 12 000 batteries étaient entreposées dans les locaux de Bolloré Logistics pour le compte de la société Blue Solutions. Les services préfectoraux indiquent également que des déchets de batteries au lithium sont encore présents sur le site du sinistre et continuent de polluer les eaux souterraines.
Une plainte contre X
Les deux entreprises sont aujourd'hui mises en demeure par l'État. De son côté, la Métropole Rouen Normandie a donc déposé plainte le jeudi 24 octobre 2024 contre X.
La Métropole nous indique qu'elle porte plainte pour des faits de pollution des eaux souterraines par déversement de produits toxiques, pour dégradation ou détérioration d'un bien appartenant à autrui, mise en danger de la vie d’autrui par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement.
Un "triple préjudice"
La collectivité porte plainte également pour "dégradation ou détérioration involontaire d’un bien appartenant à autrui par l’effet d’une explosion ou d’un incendie" et plus généralement pour toute infraction que l’enquête permettra d’établir.
Au regard de ses compétences, la Métropole Rouen Normandie considère qu’elle subit "un triple préjudice : environnemental, d’image et financier."