Monseigneur Lebrun, archevêque de Rouen (Seine-Maritime), donnait une conférence de presse ce mercredi 24 novembre. Il y a présenté le plan d’indemnisation pour les victimes de violence sexuelle dans l’église catholique.
En première ligne de cette prise de parole, la reconnaissance de la responsabilité du diocèse. C’est par ce biais que Monseigneur Lebrun a commencé sa conférence de presse. Il s’est dit « bouleversé » par le rapport Sauvé qui recense plus de 330 000 victimes d’abus sexuels dans l’Eglise depuis 1950.
Un besoin de formation
Le Diocèse de Rouen promet dès lors de renforcer la formation des prêtres. Une journée de travail sur la relation entre religieux et jeunes enfants devrait ainsi être mise en place. Ce temps devrait être couplé avec une journée de mémoire des méfaits, demandée elle, pour le 20 mars. Elle aurait pour objectif de « demander pardon à Dieu et aux victimes si elles le souhaitent » souligne l’homme de foi.
200 000 euros d'indemnisation prévus par le Diocèse de Rouen
Les évêques de France comptent eux, mobiliser, près de 20 millions d’euros au niveau national, auprès des différents diocèses. Celui de Rouen devrait participer à hauteur de 200 000 euros. Sa provenance se décomposerait ainsi : 64 000 euros ponctionnés sur les legs reçus par les prêtres qui ont commis des abus. Monseigneur Lebrun insiste. « Rien ne sera pris sur les quêtes ou les offrandes. » Avant d’ajouter pour le reste de la somme que « le diocèse de Rouen pourrait se dessaisir de ses biens tant que c’est nécessaire, jusqu’à épuisement s’il le faut ».
D’où viendrait cet argent ?
Il pourrait s’agir de biens immobiliers par exemple, le patrimoine du diocèse rouennais s’élevant à 36 millions d’euros ou d’œuvres d’art dont le total avoisine les 2 millions d’euros. Une somme que le milieu catholique rouennais devra dans tous les cas collecter et réunir, car selon le rapport Sauvé, ces indemnisations ne sont pas un don mais bel et bien un dû.