Si la SNCF a jugé bon de réduire une partie de ces liaisons, toutes les entreprises n'ont pas fait ce choix. A la TCAR de Rouen (Seine-Maritime), malgré un taux d'absentéisme important de ses 1 200 salariés en raison du variant Omicron, l'entreprise de transports en commun assure 100% du service.
"As-tu ton schéma de vaccination complet ?". "T'es cas contact ou tu es positif ?" Voilà à quoi ressemble en ce moment le quotidien de Ramdane Guerza, qui gère les plannings de la TCAR de Rouen, depuis l'apparition du variant Omicron. Une succession d'appels de chauffeurs qui signalent leur absence. Ce jour-là (mardi 11 janvier 2022), 34 ne sont pas en mesure de venir travailler. Il doit alors faire au plus vite pour remplacer les chauffeurs absents.
Plus l'épidémie progresse, plus le télétravail devient la règle, ce qui bouleverse le monde des transports. Si la SNCF a jugé bon de réduire une partie de ses liaisons, la TCAR de Rouen, elle, a décidé d'assurer 100% de son service et ce, malgré un taux d'absentéisme important de ses 1200 salariés.
Chaque jour 225 véhicules (bus/TEOR/Metro) circulent sur le réseau métropolitain. Il faut pour cela 670 chauffeurs, pour répondre à l'amplitude horaire.
Mais l'absentéisme des salariés pèsent aussi sur d'autres services de l'entreprise tout aussi importants comme l'atelier de maintenance et réparation.
Sur le dépôt bus il y a 70 personnes qui se relaient jour et nuit, sept jours sur sept pour assurer notre mission. Mais en ce moment, on est plutôt aux alentours de 50...
Xavier Charron, directeur technique Transdev Rouen - TCAR
Pour le nettoyage extérieur des véhicules, c'est la même chose, même si la désinfection intérieure se poursuit toutes les nuits, et pour toute la flotte. Depuis plusieurs mois maintenant, l'entreprise se mobilise pour assurer sa mission de service public.
"Il faut s'adapter tous les jours, se ré-interroger, vérifier que nos standards sanitaires sont bien tenus pour qu'on soit en mesure d'assurer le service. On ne tient que par l'engagement de nos salariés", indique Guillaume Aribaud, directeur général Transdev Rouen - TCAR.
Les bons gestes à adopter pour les usagers
Sur les réseaux sociaux, le Réseau Astuce rappel les bons gestes à adopter pour éviter les contaminations : bien porter son masque, garder autant que possible un espace raisonnable entre voyageurs, monter par les protes arrière, etc.
Rappelons que le non port du masque est passible d'une amende de 135€ en cas de contrôle.
Jusqu'à présent, la TCAR a assuré 100% de ses dessertes sur la métropole de Rouen depuis le début de la crise.
Moins de trains en Normandie
De son côté, la SNCF poursuit son plan de transport réduit jusqu'au 23 janvier 2022. Depuis le 3 janvier, a u vu de la baisse de fréquentation des trains à cause du télétravail, la SNCF et la région Normandie ont mis en place un plan de transport allégé en Normandie.
Dans un premier temps annoncé jusqu’au 9 janvier, ce plan est prolongé jusqu’au dimanche 23 janvier inclus. Une diminution des usagers estimée entre 20 et 30%. Mais suite au mécontentement de certains usagers, des trains ont été ajoutés cette semaine.
Les trains KRONO et KRONO +, soit ceux qui circulent vers Paris, sont maintenus selon un " service normal". Les lignes longue distance (Paris - Rouen - Le Havre, Paris - Caen - Cherbourg, Paris - Deauville et Paris - Granville) devraient donc être assurées.
Les horaires des trains en circulation sont disponibles sur l’application SNCF ou directement sur le site TER Normandie .