Oncle Vania, un drame sur la condition humaine, la solitude et l’ennui au rive Gauche de Saint-Etienne-du-Rouvray

Après "La Cerisaie" et "La Mouette", la rouennaise Catherine Delattres s’attaque à la mise en scène d’"Oncle Vania", succès du russe Anton Tchekhov. Cette pièce est un drame sur la condition humaine, la solitude et l’ennui mais qui ne manque pas d'humour.

La pièce fut écrite en 1897, dans une Russie en pleine transition, et Tchekhov fait ressortir certains aspects importants de la culture russe de l’époque, comme le sacrifice de ceux qui travaillent la terre aux profit des érudits superficiels des villes, la destruction de la nature.
 

Un huis-clos dans la campagne russe


Le vieux professeur Sérébriakov est venu se retirer à la campagne, dans la maison de sa première épouse décédée. Cette arrivée perturbe la vie paisible de Sonia, la fille du professeur, et d'oncle Vania, qui à eux deux exploitent le domaine.
Et surtout les coeurs chavirent.
Astrov, est médecin de campagne et vient parfois en visite au domaine. Il dédaigne ses malades et ses forêts pour les beaux yeux d’Eléna.
Vania aussi se meurt d’amour pour elle et s’épuise en déclarations maladroites.
Il se réfugie dans l'alcool, ne travaille plus et laisse la gestion de la propriété familiale à sa nièce Sonia, sans s’apercevoir que la jeune fille amoureuse du médecin Astrov qui regarde ailleurs.

Les rancoeurs et les regrets éclatent. Et les hommes s’abrutissent à coups de vodka pour oublier qu’ils ont gâché leur vie par manque d’idéal et de force morale.
 Alors quand le professeur annonce son intention de vendre la propriété, tout explose.
 

Solitude, regrets et frustrations 


Oncle Vania, c'est un drame sur la condition humaine, la solitude et l’ennui ; un drame qui ne manque pas d'humour tant le pathétique de certains personnages est risible.

Dans sa mise en scène, Catherine Delattres n'a pas souhaité réaliser un travail de reconstitution (tableaux réalistes, costumes historiques d'une Russie de la fin du 19ème siècle) car les thèmes abordés sont universels et intemporels.

Dans ses notes d'intention, Catherine Delattres dit avoir "travaillé avec les acteurs sur la discontinuité rythmique propre à Tchékov : accélération et tourbillon de bavardages, puis moments de stupeur et d'ennui où plus rien ne se dit, plus rien ne se passe ; la pause tchékovienne, le hors-temps".

Reportage de Julie Howlett, Jérôme Bègue, Bruno Delande et Marie-Céline Varin : 
 

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