A Roncherolles-sur-le-Vivier, près de Rouen (Seine-Maritime) une manifestation avait lieu ce jeudi 9 mars 2023 devant l’école du village. L’inspecteur académique a refusé le projet de classe découverte proposée par l’équipe pédagogique.
Ça devait être le voyage scolaire qui marquerait leur année. Enseignants et élèves avaient préparé un dossier de classe découverte sur le thème de l’architecture, avec visite de différents lieux. Le projet devait les emmener en mai sur la route des châteaux de la Loire.
Les 60 enfants et leurs professeurs avaient pour ambition de se rendre à Baugé (Maine-et-Loire) durant 5 jours. Au programme de cette classe découverte : visite du Clos Lucé et du château de Chambord.
Ce voyage scolaire devait également servir de cohésion entre tous les niveaux de l’école élémentaire les Émouquets : « L’année prochaine, la classe de CM2 part en sixième et on n'aura pas eu l’occasion de faire une sortie avec tous nos camarades de primaire », regrette Ambre âgée de 10 ans.
Pour d’autres, c’est l’aventure qui les faisait rêver : « en CM1, on avait fait une sortie scolaire dans un labyrinthe mais ce n’était pas grand-chose, j’aurais bien voulu faire une sortie plus longue », explique Raphaël élève de CM2.
Pour l’inspection académique, le voyage est trop long
Le nombre de kilomètres c’est justement un des arguments de l’inspection académique pour appuyer son refus. Pour l’inspecteur, les 900 kilomètres prévus sur 5 jours (entre le transport aller-retour et les visites) sont un obstacle et il estime que cela constitue un voyage trop long pour des enfants de cet âge (notamment les CP).
Estelle Galle, représentante de parents d’élèves, ne comprend pas cette décision "c’est une injustice pour les enfants et une déception car ils ont été privés avec le Covid pendant trois années de sortie. Ils étaient tous prêts à partir cinq jours entre copains d’école avec les instituteurs. Ravis des activités et les visites. Aujourd’hui, c’est tombé à l’eau".
La maire du village s’est aussi mobilisée : "le lundi de la rentrée, j’ai appelé l’inspecteur pour lui faire part de mon incompréhension et celle des parents. Je lui ai conseillé de prendre contact avec eux. Or, il ne les a pas contactés" , regrette Sylvaine Santo, maire de Roncherolles-sur-le-Vivier.
Les parents d’élèves ont finalement obtenu un rendez-vous ce vendredi 10 mars à l’inspection académique. Si l’administration change d’avis, le nouveau défi sera de trouver une nouvelle société de transport.