A Rouen, Gérard Larcher, présent à l'assemblée générale des maires de Seine-Maritime (ADM 76), a rappelé que "le cœur de la démocratie locale doit rester la commune et le conseil municipal"
Echanges, écoute et propos rassurants
Réunis dans une salle du conseil départemental, plus de 400 maires de Seine-Maritime ont, pendant une matinée bien dense, exprimé leurs soucis, exposé leurs problèmes, exemples concrets à l'appui, et fait part de leurs interrogations.En face, sur l'estrade, aux questions concernant l'Etat, les maires avaient, sans intermédiaire et en instantané, les réponses précises et argumentées de Pierre-André Durand, le préfet de Normandie et de Seine-Maritime.
En fin connaisseur des réalités municipales et du sentiment croissant d'isolement des communes rurales, Gérard Larcher, président du Sénat, écoute, hoche la tête et intervient, micro en main.
Les maires terminent un mandat qui a été difficile : baisse des dotations financières, doute un peu existentiel après la mise en place d'intercommunalités parfois forcées, un sentiment de doute aussi dans la relation avec l'exécutif… Les choses vont plutôt mieux aujourd'hui avec le texte de loi "Engagement et proximité" et un dialogue renoué avec l'exécutif.
- Gérard Larcher, président (LR) du Sénat
"Le maire au centre de la décision"
Alors que beaucoup de maires terminent un mandat difficile, avec notamment des baisses de dotations financières ou des pertes de compétences au profit des intercommunalités, la présence du président du Sénat à l'assemblée générale des maires de Seine-Maritime a été l'occasion de dialogues, d'échanges et de propos rassurants.Gérard Larcher a indiqué aux maires de Seine-Maritime que le Parlement, et plus précisément le Sénat allait, dans le cadre de la loi "Engagement et proximité", travailler pour essayer d'ajuster la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, pour des règles plus claires "où le maire va se retrouver au centre de la décision"
Très heureuse , avec mes collègues parlementaires , le président du département @bmbellanger et la VP de l’assocuation des maires de la Seine Maritime , d’accueillir notre président du @Senat @gerard_larcher , 2eme personnage de l’Etat ?? pic.twitter.com/Gz5WGaucEv
— C.Morin-Desailly (@C_MorinDesailly) December 7, 2019
Les maires oubliés et perdants des grandes intercommunalités ?
Alors que les transferts de compétence des mairies vers les communautés de communes font que des maires se sentent dépossédés de leur utilité et de leur rôle, Gérard Larcher, président du Sénat, a rappelé les avantages de l'intercommunalité.Mais il a précisé que "l'intercommunalité ne doit pas faire oublier que le cœur de la démocratie locale doit rester la commune et le conseil municipal". Un cœur incarné par le maire et les maires-adjoints.
"L'élection au suffrage universel, c'est l'élection communale. La légitimité, elle est dans la commune. Les seuls qui ont la confiance majoritaire des Français, ce sont les 550.000 élus locaux…"
"Forges-les-Eaux, là où j'ai appris à être responsable"
De sympathiques retrouvailles. A la fin de l'assemblée générale des maires de Seine-Maritime au siège du conseil départemental, Michel Lejeune, maire de Forges-les-Eaux, est venu saluer le président du Sénat, Normand lui aussi, natif de l'Orne.Gérard Larcher et Michel Lejeune ont un point commun : ils ont été tous les deux débuté leur carrière comme jeunes vétérinaires, en stage dans le Pays de Bray. D'où l'évocation, par le président du Sénat de souvenirs du marché de Buchy, de l'apprentissage de la convivialité et de "ses premières armes de vétérinaire" au marché aux bestiaux de Forges-les-Eaux où il a réalisé une opération (jamais renouvelée) sur "une vache météorisée"…
"Des souvenirs très très forts !"
Difficile d'être maire ?
Pascal Martin, ancien maire de Montville, ancien président du conseil départemental de Seine-Maritime et désormais sénateur, s'exprime sur les difficultés que rencontrent de nombreux maires.Certains ne se représenteront pas aux prochaines élections municipales. D'autres hésitent à se présenter. Une crise des vocations et un manque de reconnaissance provoquée aussi par l'intercommunalité et son défaut de "décrochage démocratique".
(Interview enregsitrée le 25 septembre 2019)