Des militants "Les Amis de la Terre Rouen" ont organisé un happening devant le magasin Primark au centre commercial Saint-Sever samedi 10 février 2024. Ils dénoncent des nuisances environnementales liées à la fast fashion.
Des militants se sont rassemblés dans la matinée du samedi 10 février 2024 au centre commercial Saint-Sever à Rouen (Seine-Maritime). Ils étaient une quinzaine réunis pour protester contre l'ouverture de Primark il y a deux mois.
"Primark est un emblème de la fast fashion. Surproduction, surconsommation textile... les conséquences environnementales sont désastreuses", lance Laura Thieblemont, membre de la section rouennaise de l'association et vice-présidente des Amis de la Terre au niveau national.
Les activistes se sont allongés devant l'entrée du magasin avec des pancartes affichant le nom des victimes de l'industrie du textile. Ils ont aussi distribué des tracts pour informer sur les nuisances de ce géant du textile à bas coûts."On veut sensibiliser les gens, leur expliquer ce qu'est cette marque".
Selon les activistes, la fast fashion entraine des nuisances environnementales. "Quatre millions de tonnes de vêtements quasiment neufs sont jetés et viennent polluer les pays du tiers monde".
"Une forme d'esclavage moderne"
Primark, Shein, Zara... Ces enseignes de fast-fashion sont de plus en plus décriées. Nombre sont les vêtements fabriqués au Bangladesh, où les 4 millions de travailleurs du secteur textiles sont payés en moyenne 105 euros par mois, soit quatre fois moins que le salaire minimum vital. "Ce sont des conditions de travail qui sont de l'ordre de l'esclavage, des enfants qui peuvent travailler de 6h à 14h", conclut Laura Thieblemeont.