Campagne d'affichage sauvage, formule lapidaire peinte sur le macadam, le collectif écologiste Les soulèvements de la terre critique la candidature de Rouen pour le titre de capitale européenne de la culture. Le groupe ne soutient pas cette compétition qu'ils jugent "capitaliste".
À Rouen (Seine-Maritime), vous avez peut-être vu ces tags sur les trottoirs "capitale européenne du désastre" ou ces affiches collées un peu partout en ville qui font rimer capitale culturelle et industries polluantes.
Qui est derrière cette campagne d'affichage ?
Le collectif écologiste Les soulèvements de la terre revendique ces tags et ces affiches. Après leur dissolution définitivement annulée par le Conseil d'État, le groupe multiplie les actions locales un peu partout en France.
À Rouen, ils ont choisi d'éreinter la campagne pour le titre de capitale européenne de la culture 2028, dont la décision sera rendue mercredi 13 décembre 2023. En soulignant, entre autres, l'industrialisation à outrance des berges de la Seine et les difficultés de financement des lieux culturels rouennais.
"Une grandiloquente opération de marketing"
Dans un communiqué de presse, le groupe dénonce : "au lieu d'un fleuve vivant et des gens qui vivent autour, le personnage principal de cette grandiloquente opération de marketing, c'est bien la réindustrialisation forcée d'un territoire déjà soumis au risque industriel constant".
Avant d'ajouter :
Nous avons une pensée pour toutes celles et ceux qui au quotidien subissent le manque de moyen dans les lieux de partage, de culture, dans toutes les associations socio-culturelles et éducatives.
Les soulèvements de la terre
Le collectif promet aussi des actions à venir.