Les jours défilent et la décision approche. Il reste un peu moins d'un mois à Rouen pour devenir capitale européenne de la culture en 2028. En attendant, l'association qui s'occupe du dossier a présenté trois projets qui pourraient voir le jour en cas de victoire et ça donne envie !
Vendredi 6 octobre, FRAC de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), 15h30, l'impatience et l'appréhension se lisent sur tous les visages. L’échéance approche à grands pas, Rouen sera-t-elle capitale européenne de la culture en 2028 ? En tout cas, le dossier est bel et bien prêt pour le grand jury avec la Seine comme directrice artistique.
Ce qu'on veut, c'est avoir un parcours où on pourrait au fil des méandres de la Seine, avoir des propositions en art visuel avec du spectacle vivant, de la danse... Les propositions les plus dingues qui ne sont possibles que quand on est capitale européenne de la culture.
Rebecca Armstrong, déléguée de "Rouen Seine Normande 2028
Une candidature comme une histoire qui se décompose en 20 chapitres, trois nous ont été présentés. Pour le moment, quelques indices nous ont été donnés sur le visage que Rouen pourrait prendre dans cinq ans. Pour rappel, Clermont-Ferrand, Montpellier et Bourges sont encore en lice face à la capitale normande.
Une île flottante sur la Seine
Première mise en bouche, un projet ambitieux, celle d'une île flottante éphémère qui pourrait voir le jour sur la Seine. Elle pourrait accueillir des petits artisans locaux, des spectacles et bien d'autres surprises. Un nouveau "lieu de vie", souligne Rebecca Armstrong.
Nous nous sommes inspirés de ce qu'il pouvait se passer chez nos voisins européens comme en Lituanie ou en Allemagne. Le but est d'accompagner ce nouveau lieu de rendez-vous à l'aide d'OFNI, des objets flottants non identifiés.
Rebecca Armstrong, déléguée "Rouen Seine Normande 2028"
La déléguée du projet nous donne en exemple "Open island" de Joy Lohmann ou encore des radeaux de la SpreePublic à Berlin. De quoi attiser notre curiosité.
Des projets monumentaux sur les rives
Après être passés sur l'eau, dirigeons-nous vers les quais. Imaginez alors des œuvres gigantesques comme celles de la forêt monumentale, le long des rives de la Seine.
Des artistes vont devenir "résidents" de lieux qu'on ne connaît pas forcément. Ils vont ainsi s'installer dans 15 à 20 friches qui jalonnent la Seine. L'idée est de s'imprégner de l'histoire de chaque lieu pendant plusieurs semaines, en découleront des œuvres proéminentes aussi bien sur les façades qu'à l'intérieur de ces friches.
Un festival d'envergure autour de la pluie
"Il ne s'agit évidemment pas de parler de notre météo capricieuse", dit Rebecca Armstrong, sourire aux lèvres. Ce n'est pas que pour la blague mais il se pourrait que des activités et des événements ne soient mis en place... que quand il pleut.
Des jeux pour enfants, des concerts, l'association reste relativement secrète et ne souhaite pas se mouiller pour le moment. Pour une fois, on a presque hâte de voir des cordes s'abattre sur notre région.
La Seine-Maritime sous le feu des projecteurs
Et Rouen étend son champ d’action, dans l’Eure, l’ancienne friche industrielle Levavasseur pourrait reprendre vie grâce à un spectacle son et lumière. C’est toute la Normandie qui serait aux couleurs de la culture.
Ce qui est intéressant dans ce projet, c'est qu'il y a 14 collectivités qui sont impliquées dans cette candidature. Évidemment, nous avons Rouen et sa métropole mais ça ne s'arrête pas là, il y aura aussi neuf agglomérations le long de la Seine depuis Vernon-Giverny jusqu'au Havre.
Thomas Malgras, secrétaire général de « Rouen Seine Normande 2028 »
Alors maintenant que votre imagination vous a permis de visualiser Rouen capitale européenne de la culture, il vous faudra attendre patiemment le 13 décembre pour savoir si le rêve devient réalité.