L’idée remonte à 2001 mais il a fallu plus de quinze ans pour qu’elle devienne opérationnelle. Le radiologue rouennais Philippe Bencteux a mis au point un robot capable d’aider le médecin lors d’interventions sous radio, tout en le protégeant des rayons X.
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VIDEO de présentation réalisée par l'entreprise
Robocath:
Pour développer ce projet de robot, il a reçu l’appui de l’Esigelec, une école d’ingénieurs de Rouen. Aujourd’hui, avec la société
Robocath qu’il a fondé en 2009, il s’apprête à commercialiser ce robot baptisé R-one.
Des médecins exposés au danger
Le traitement de certaines maladies cardiovasculaires suppose l’introduction d’un cathéter dans les artères dont le cheminement est suivi par radio. Mais la répétition d’un tel geste expose le médecin à des doses dangereuses de rayons X.
"Le risque de cancer est multiplié par huit pour ces praticiens"», assure ce radiologue. Il existe des tabliers de plomb mais ceux-ci pèsent une dizaine de kg et génèrent à leur tour des troubles musculo squelettiques (TMS).
Un robot pour limiter les risques d'exposition aux rayons X
Grâce au robot télémanipulateur, le médecin est assis derrière un cockpit, voit le patient mais travaille à quelques mètres de lui, une distance suffisante pour supprimer 95% des rayons. Cette technologie s’avère aussi bénéfique pour le patient parce qu’elle est plus précise et plus rapide limitant ainsi sa propre exposition.
Une entreprise normande à la pointe
Robocath qui compte seize salariés s’est installé sur 500 m2 dans la pépinière Seine Biopolis dédiée aux start-up de la santé, au pied du CHU de Rouen. Pour financer le projet, Philippe Bencteux a organisé quatre levées de fonds dont la dernière s’achève, pour un montant total de 10 M€. Il a ainsi reçu le concours de la Région Normandie, de NCI Gestion, de GO Capital et de Bpifrance.
Une sortie industrielle en mai 2017
La sortie industrielle de R-one qui coutera entre 250.000 et 300.000 euros la pièce est attendue pour mai 2017. En ligne de mire : les 16.000 salles de cathétérisme disséminées dans les hôpitaux du monde entier. Un marché de 5 milliards d’euros sans compter les consommables…