Apparue en banlieue parisienne, cette discipline consiste à franchir des obstacles urbains ou naturels sans l’aide de matériel. Ce week-end, les meilleurs traceurs se sont retrouvés à Rouen.

A l'origine du parkour, deux français, Charles Perrière et David Belle, né à Fécamp. 

C'était une création spontanée. Nos parents n'avaient pas les moyens de nous inscrire dans un club de gym traditionnel. Nous avons donc décidé de créer notre propre activité en profitant de l’espace extérieur et du mobilier urbain.

Charles Perrière, lors du tournoi régional de Rouen

Au début des années 90, les adolescents se lancent des défis acrobatiques : grimper ou franchir certains obstacles urbains. A force d'entraînement, le niveau monte. En 1997, ils fondent les Yamakasi.

Longtemps resté inconnu du grand public, le parkour est popularisé en 2001 grâce au film du même nom.

Une discipline complète 

En pratique, le parkour ou art du déplacement se définit comme l'art de se rendre d'un point à un autre avec efficacité et fluidité.

La discipline intègre des techniques diverses : de la course, des sauts, de l'escalade et des déplacements en équilibre. C'est un sport qui nécessite un entraînement physique régulier.

En salle, des structures artificielles tels des blocs, des murs et des barres remplacent les obstacles rencontrés habituellement en ville. 

Il existe deux catégories: la vitesse ou speed run où les traceurs -pratiquants du parkour- doivent atteindre en un temps record la ligne d'arrivée et le free style, où les athlètes utilisent les obstacles pour montrer leur créativité. Ici, c'est donc la technique qui est évaluée

En quête de reconnaissance

Désormais la discipline dépend de la Fédération française de gymnastique.  

Trois tournois, dont celui de Rouen, sont organisés cette année pour tenter de professionnaliser le parkour et mettre en place un encadrement et une formation de qualité.

Voyez le reportage réalisé par Vivane Dauphoud-Eddos et Félix Bollez.

"Nous avons longtemps été vus comme des parias", explique Charles Perrière, "en rejoignant la Fédération française de gymnastique, nous pourrions obtenir une plus grande reconnaissance et ne plus subir les moqueries ou être bousculés par les forces de l’ordre. L'objectif est de créer un circuit athlétique complet". 

A moyen terme, Charles Perrière et la Fédération française de gymnastique espèrent pouvoir organiser un championnat de France de parkour.

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