Moins d'une semaine après la découverte de morceaux de corps humain en bord de Seine, l'enquête de police judiciaire a permis d'identifier la victime et d'arrêter quatre suspectes
C'est dans un communiqué publié hier (samedi 10 novembre 2018) que Pascal Prache, le procureur de la République de Rouen a fait le point sur l'enquête menée par le service régional de police judiciaire de Normandie (le SRPJ) après la découverte le 4 novembre dernier d'un corps sans tête, ni bras, ni mains sur le chemin de halage de Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime).
Une deuxième découverte macabre
Mercredi, alors que la victime était identifiée grâce à un prélèvement ADN, d'autres restes de corps étaient découverts à Pont de l'Arche (Eure), toujours en bord de Seine, comme le corps de l'homme démembré.L'identification par ADN a permis de savoir que la victime est un homme âgé de 45 ans, sans domicile fixe, vivant dans l'agglomération de Rouen et connu (défavorablement des services de police) pour des faits mineurs, notamment des vols et des outrages.
L'analyse des morceaux de corps humains emballés découverts dans l'Eure sont bien, selon le communiqué du procureur, ceux du corps de la victime démembrée.
Quatre femmes arrêtées
Quatre femmes ont été mises en examen, notamment pour assassinat, après la découverte dans l'agglomération de Rouen d'un corps décapité et démembré en bord de Seine, a-t-on appris ce samedi auprès du parquet de Rouen. Pascal Prache, le procureur de la République a précisé queLes quatre mises en cause, la compagne de la victime, deux amies de cette compagne et la mère de celle-ci, ont été mises en examen, pour deux d'entre elles, pour assassinat et atteinte à l'intégrité du cadavre, et pour les deux autres, pour abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne
Trois en détention provisoire
Une information judiciaire a été ouverte le 7 novembre et les interpellations, conduites par le SRPJ de Rouen se sont échelonnées à compter du 8 novembre.Hier (samedi 10 novembre), le juge des libertés et de la détention, saisi de la situation de trois des mises en examen, étudiait le dossier de ces quatre suspectes.Finalement trois des quatre femmes ont été placées en détention provisoire et la quatrième a été placée sous contrôle judiciaire, a indiqué ce dimanche matin à l'AFP le procureur de la République de Rouen, Pascal Prache.