Les cheminots se sont installés place de la cathédrale à Rouen samedi 28 avril. Objectifs : faire découvrir la SNCF au public mais aussi échanger sur les raisons de leur mobilisation.
Un rail place de la cathédrale. Ce samedi 28 avril, les syndicats des cheminots (CGT, FO, Sud Rail) ont investi le centre-ville de Rouen. Tentes, banderoles, distribution de tracts, en ce 11ème jour de mobilisation, les employés de la SNCF ont voulu partir à la rencontre du public. Le but : discuter de leurs revendications mais aussi faire découvrir leur métier, parfois méconnu.
Grégory Laloyer, secrétaire régional de la CGT cheminots, décrit un public "globalement réceptif". Son interview est à découvrir dans la vidéo ci-dessous :
Une volonté de dialogue
Mobilisés depuis fin mars contre la réforme de la SNCF initiée par le gouvernement, les cheminots sont déterminés à obtenir gain de cause. "On arrêtera le mouvement si on arrive à négocier avec le gouvernement", explique Grégory Laloyer, secrétaire régional CGT Cheminots en Normandie. Martin Blot, agent du service électrique à Granville, s'est engagé dès le début de la contestation. Aujourd'hui, il manifeste avec la même ferveur que le 22 mars, mais sa situation financière se dégrade, conséquence des 12 jours de grève perlée du mois d'avril "C'est compliqué. J'ai perdu la moitié d'un mois de salaire et je n'aurais probablement pas de 13e mois." Pour autant, ce rouennais d'origine ne compte pas se résigner, au nom des droits acquis lors des luttes précédentes.
Convergence des luttes
Les cheminots n'étaient pas les seuls à tracter sur la place de la Cathédrale. Parmi les gilets rouges et verts des syndicats de la SNCF se sont glissées quelques blouses noires. Celles des infirmiers et infirmières. Les deux corps de métier se soutiennent mutuellement : objectif convergence des luttes. Ils distribuaient un tract commun, pour sensibiliser à la défense du service public.