Une fête clandestine sur les quais de Rouen a été interrompue par les forces de l'ordre dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 avril. Une centaine de personnes étaient rassemblées dans un hangar désaffecté sur les quais. Une soixantaine d'individus ont été verbalisés.
La fête, malgré les restrictions sanitaires. Une centaine de personnes se sont réunies dans un hangar désaffecté sur les quais de Rouen, dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 avril 2021. Cette dernière a été interrompue par les forces de l'ordre. Les rassemblements de plus de six personnes dans l’espace public sont interdits depuis la fin mars afin de lutter contre l’épidémie du Covid-19.
Une rave party dans un hangar
La fête avait été organisée en dépit des restrictions gouvernementales liées à l'épidémie de Covid-19 "via les réseaux sociaux" sur l'esplanade Saint-Gervais vers les docks de Rouen, "avec des personnes qui venaient d'un peu partout, notamment de Nantes", a indiqué la préfecture de Seine-Maritime à l'AFP. Il s'agit du hangar qui abritait l'ancien Chai à vin de Rouen, construit au début des années 1950, qui a été le plus grand d'Europe.
Selon la prefecture, la police a du mettre en place "un périmètre de sécurité pour dissuader les derniers arrivants" mais elles ont dû opérer des "bonds offensifs", un groupe tentant de forcer le périmètre mis en place.
"On a évité la tenue de cette rave party dans le hangar", sachant que la stratégie de la police "était d'éviter les accidents face à des gens relativement alcoolisés.
"Eviter la noyade"
Pour les forces de l'ordre, il s'agissait de sécuriser les personnes "pour éviter les noyades dans la Seine". "Certaines personnes étaient sur le toit de ce hangar", selon les services de l'Etat.
"La fête avait commencé entre 19H00 et 20H00 et s'est finie ce (dimanche) matin vers 8H30". Dimanche matin, "il restait quelques personnes qui ont été très vite dispersées".
Des images de cette fête clandestine ont fuité sur les réseaux sociaux, comme le rapporte ce journaliste de Paris Normandie.
VIDÉO. Une fête clandestine réunit plus de 100 personnes à Rouen malgré les restrictions sanitaireshttps://t.co/mNkeg2Dqhd @paris_normandie pic.twitter.com/C3KU1bItG3
— Brice Recotillon (@Coulibalyb22) April 25, 2021
Une soixantaine d'individus verbalisés
"Une soixantaine de personnes ont été verbalisées" a indiqué la préfecture de Seine-Maritime à l'AFP. "Il y a eu une saisie du matériel, notamment de sonorisation", selon la préfecture qui précise que le hangar ne disposait pas d'électricité.
Une personne qui "lançait des projectiles à l'encontre des forces de l'ordre" a été interpellée. Selon une source policière, un membre des forces de l'ordre a été blessé à la main.
Les fêtes clandestines se multiplient dans l'Hexagone
Ce n'est pas la première fois que les forces de l'ordre interviennent pour une fête clandestine à Rouen. En mars dernier, trois étudiants avaient été arrêtés après une fête dans un appartement. Des étudiants âgés de 20 ans avaient été placés en garde à vue pour trouble à l'ordre public et mise en danger de la vie d'autrui. Les participants avaient écopé de la fameuse amende de 135 euros.
Depuis le début de l'épidémie et la mise en place de restrictions sanitaires, les fêtes clandestines se multiplient un peu partout dans en France. Hier encore, une fête clandestine a été organisée en plein jour dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris.
PARIS - Le parc des Buttes-Chaumont se transforme en discothèque à ciel ouvert.
— Clément Lanot (@ClementLanot) April 25, 2021
Plusieurs centaines de jeunes profitent d’un dimanche ensoleillé pour retrouver une vie « comme avant » le #COVID19. pic.twitter.com/jPTFPYlCsr
En janvier, deux organisateurs d'une soirée clandestine à Marseille, dans la nuit du 12 au 13 décembre ont été écroués et un autre placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur procès fixé en juin. Ils encourent des peines pouvant aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75.000 € d'amende.