Rouen : la "manif pour Théo" se termine dans la violence

Affrontements, dégradations et interpellations dans le quartier Saint-Sever

Société
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Fumée et dégradations

Un appel au rassemblement avait été lancé pour ce mercredi après-midi (15 février 2017), après une précédente manifestation qui, samedi dernier, s'était terminée dans les rues piétonnes de Rouen par un affontement avec les forces de l'ordre.

Rendez-vous était donc fixé à17h30 à la station de métro de Saint-Sever, aux abords du centre commercial,  près de nombreux immeubles de bureaux et non loin de l'hôtel de police.
Une centaine de policiers (avec des renforts venus du Havre a été positionnée dès le milieu de l'après-midi. Les accès à l'hôtel de police étant quant à eux bloqués préventivement.



Après un début de rassemblement dans une ambiance ressemblant à celle d'une cour de récréation, la tension est vite montée quand des fumigènes ont été allumés et des projectiles lancés, des pierres et des bouteilles, blessant une passante secourue par les pompiers. Après les sommations d'usage, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

La circulation du métro a été arrêtée et les accès au centre commercial fermés.
Puis des groupes déterminés ont dégradé du mobilier urbain et incendié des poubelles, tout en tentant de se diriger vers l'hôtel de police en passant par l'avenue de Bretagne où des bureaux et commerces ont été attaqués.



Ce soir (à 19h30) on compte une dizaine d'interpellations dont un manifestant blessé après des bris de vitrines.

De petits groupes de casseurs circulent encore dans le quartier, poursuivis par les forces de l'ordre.

"Ceux qui défient la police sont des casseurs et des voyous"

VIDEO France 3 Normandie : le reportage sur la manifestation de Rouen Saint-Sever et l'interview de Karim Bennacer, secrétaire départemental de Seine-Maritime du syndicat Alliance Police Nationale. Répondant en direct aux questions de Frédéric Nicolas, le syndicaliste évoque l'affaire Théo et invite les responsables politiques à "ne pas véhiculer un message anti-flics".

Quant au sentiment de défiance à l'encontre des policiers il a déclaré que "ceux qui défient la police sont des casseurs et des voyous, la majorité des citoyens (même ceux qui résident dans des quartiers dits sensibles ou difficiles) ont une bonne image de la police". Il a ensuite commenté l'usage du vouvoiement lors des contrôles et des caméras placées sur les policiers.

(Extrait du JT 19/20 de France 3 Normandie-édition de Rouen du mercredi 15 février 2017)

 

 

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