Un homme de 38 ans comparaît du 1er au 5 avril 2019 devant les Assises de la Seine-Maritime. Il est accusé d’avoir tué en décembre 2015 dans le centre historique de Rouen deux jeunes gens qui revenaient d’une soirée arrosée. Il comparaît également pour le viol de la jeune fille.
Live du tweet du premier jour du procès, lundi 1er avril 2019 :
#ProcesRouen En attente d’obtenir l’asile, l’accusé sera logé dans un foyer à Rouen ou à l’armée de Salut. Il ira ensuite à Paris, dans la région lilloise, il sera condamné dans plusieurs affaires. (Tentatives de vol aggravé, dégradations graves, vols). pic.twitter.com/wilWMWrpDX
— France 3 Normandie (@f3htenormandie) 1 avril 2019
#ProcèsRouen Jean-Claude N. raconte sa vie au Rwanda, sans l’aide des interprètes. Il quitte le pays définitivement en 2001. « J’ai traversé la Tanzanie, le Mozambique puis je suis arrivé en Afrique du Sud. Là-bas j’ai pris un bateau pour la France, pour une vie meilleure. » pic.twitter.com/EWb0bIQBoZ
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#ProcèsRouen L’accusé évoque la fin des événements du Rwanda « Comme j’étais hutu, on me prenait pour le petit frère des tueurs. J’ai du déterrer les corps des tutsis, j’ai vu beaucoup de cadavres, des choses horribles. C’est gravé pour ma vie éternelle, jamais je n’oublierai. » pic.twitter.com/ZwmidXxejW
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#ProcèsRouen « Sur votre histoire personnelle, qu’avez-vous à dire ? » L’accusé évoque sa mère hutu, leur départ pour le Congo pendant la guerre. « On a marché, il y avait des barrières, des tutsis. J’ai vu des choses horribles. Il y avait le choléra, j’ai vu beaucoup de morts.» pic.twitter.com/SuUTHZ7Ebk
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#ProcèsRouen « Vous avez eu diverses identités, on compte 13 alias, 6 dates de naissance différentes. » Réponses embrouillées de l’accusé, il maintient être Jean-Claude N. né en mars 81. pic.twitter.com/gP41HLAIRX
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#ProcesRouen « Monsieur, aujourd’hui nous revenons sur votre parcours. » « On habitait à Kigali au Rwanda. Moi j’ai quitté le pays après la guerre. Arrivé au Havre, j’avais un permis acheté, c’est avec ce nom que j’ai fait une demande d’asile. Nsengumukiza c’est mon vrai nom. » pic.twitter.com/oLMPCUZ5Ld
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#ProcèsRouen « Sur sa vie sentimentale ? » « Il évoque une histoire en Hollande ... il évoque aussi un projet de vie de couple avec la femme qu’il a agressé en 2011, alors qu’il ne la connaissait pas. » témoigne l’intervenante socio-judiciaire.
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#ProcèsRouen L’Intervenante socio-judiciaire sur le parcours de l’accusé : « il semble qu’il ait vécu en Ouganda jusqu’à l’âge de 2 ans, il aurait vu son père être tué. Sa mère l’a ensuite emmené au Rwanda. Il vivra aussi en Afrique du Sud avant d’arriver par bateau au Havre. » pic.twitter.com/kM8KzPsvlU
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#procesrouen « aujourd’hui reconnaissez vous ces faits ? Oui ou non ? » Reponse de l’accusé:« je suis dépassé par les émotions, je ne sais pas comment je suis arrivé jusque là ... je ne me rappelle pas. Je suis touché par ces faits. » pic.twitter.com/uNmiei1arD
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Confondu par la vidéosurveillance et les traces ADN,Jean-Claude N. finira par reconnaître sa présence lors des meurtres. Il dira au juge « que le démon était en lui ». Il clamera ensuite son innocence « je suis venu en Europe pour une vie meilleure pas pour tuer des gens. »#Rouen pic.twitter.com/NxH0wLtsjv
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#ProcèsRouen A la lecture des faits, l’accusé Jean-Claude N. porte souvent sa main devant son visage et détourne le regard vers le sol.
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#ProcèsRouen Ce sont des amis d’Elise qui trouvent les deux corps sans vie et préviennent le commissariat le 20 décembre 2015 vers 18h. Les corps sont partiellement enlacés, avec une écharpe rose sur les visages, le corps d’Elise est à moitié denudé. L’autopsie confirmera le viol
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Le président lit la décision de mise en accusation. La nuit du meurtre, élise Fauvel ne se fait pas raccompagner par des amis à la sortie du bar XXL pour prendre en charge Julien qui est alcoolisé. Elle écrira un sms à 4h29, la situation n’est pas rassurante concernant son état. pic.twitter.com/DuooP1zYGQ
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L’audience reprend, elle sera consacrée aujourd’hui à la personnalité de l’accusé. Celui-ci est habillé de noir, il a les cheveux ras, contrairement à 2015, lors de son arrestation, il portait alors des dreadlocks. #ProcèsRouen pic.twitter.com/KCEjEluiV8
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L’audience prend du retard, pour la seconde fois le président demande une suspension, une des jurés est prise en charge par les pompiers. #ProcèsRouen pic.twitter.com/LIW5rfaD9b
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#ProcèsRouen Une dizaine de parties civiles, les proches des deux victimes tuées en 2015, sont présentes pour le procès. Elles sont accompagnées de 3 avocats. pic.twitter.com/1hbZ8YV91e
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#ProcèsRouen La cour vient d’entrer dans la cour d’#assises de Seine Maritime, le président désigne deux interprètes pour l’accusé qui se dit rwandais. « Vous pourrez les solliciter en cas de difficultés pour vous exprimer, vous avez compris ? » Affirmatif, répond l’accusé. pic.twitter.com/5ZZoq0eMNx
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#ProcèsRouen L’accusé, Jean-Claude Nsengumukiza, âgé de 38 ans, est jugé pour le meurtre de Julien et Elise, ainsi que le viol de celle-ci. Des faits commis dans la nuit du 19 au 20 décembre 2015. pic.twitter.com/9Nw3wZsiKH
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Rappel des faits
L’affaire avait suscité une vive émotion à la fin de l’année 2015. Elise Fauvel, 24 ans, et Julien Tesquet, 31 ans, étaient retrouvés morts étranglés dans l’appartement de la jeune fille place de la Pucelle à Rouen.
La macabre découverte avait été faite dans l’après-midi du dimanche 20 décembre par une amie d’Elise. Inquiète de ne pas avoir de nouvelles, elle était venue sur place et avait vu, par une fenêtre entrouverte, les corps dissimulés sous un drap.
Un suspect interpellé 9 jours après le drame
A l’issue d’un travail d’analyse des caméras de vidéosurveillance, un homme était interpellé et placé en garde à vue le 29 décembre.La nuit du drame, il était vu à 4 heures 21 entrant dans l’appartement d’Elise, accompagnant les deux amis. Logement duquel il est ressorti plus de 10 heures plus tard, à 16 heures 09.
Rappel des faits : Frédéric Nicolas et Véronique Arnould (montage : Stéphanie Letournel)
Ce double meurtre, il aurait pu être évité si l’Etat avait fait son travail
Maître Yves Mahiu, Avocat de la famille maternelle de Julien
Un dysfonctionnement des services de l’Etat
L’accusé, un Rwandais, né en Ouganda, avait déjà été condamné en 2011 pour viol. En novembre 2015, libéré de prison, il aurait dû retourner dans son pays d’origine.Mais autorités consulaires et préfectorales ont dysfonctionné.
La Cour d’Assises n’est pas compétente pour juger cet aspect de l’affaire, mais la question sera inévitablement posée durant les débats.
L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.