Une femme d'une quarantaine d'années est jugée depuis ce jeudi 27 mai devant la cour d'appel de Rouen, accusée d'avoir provoqué un incendie à Brionne en 2013, dans lequel un jeune homme avait trouvé la mort. La mère de famille avait écopé de 18 ans de prison en première instance.
Elle a toujours nié être l'auteur des faits dont on l'accuse. "J'ai été injustement accusée, et condamnée pour des faits que je n'ai pas commis", voici les premiers mots de Cécilia B. une mère de famille d'une quarantaine d'années originaire de Brionne dans l'Eure, et jugée depuis ce jeudi matin devant la cour d'appel de Rouen pour avoir en 2013 mis le feu à son logement, et provoqué la mort d'un jeune homme de 29 ans qui se trouvait là pour une soirée d'anniversaire.
Lors de son premier procès aux assises de l'Eure, l'accusée avait été condamnée à 18 ans de réclusion criminelle.
Les faits se sont déroulés le samedi 23 novembre 2013 à 4 heures du matin à Brionne, dans un immeuble social de la rue Guy de Maupassant. Un feu se déclare dans un appartement situé au deuxième étage, dans lequel les pompiers identifieront deux foyers distincts, l'un dans le salon, l'autre dans un placard. Un jeune homme qui participait à une soirée dans l'immeuble succombera à une intoxication due aux fumées, un autre se défenestera pour échapper aux flammes. Douze locataires seront également incommodés.
La locataire de l'appartement incendié est rapidement mise en cause, mais son état d'ébriété au moment des faits l'empêchera de s'expliquer. Néanmoins, la mère de famille niera les faits, expliquant être venue dans son appartement pour vérifier la présence éventuelle de son fils de 17 ans. L'accusée évoluait à l'époque des faits dans un contexte de drogues et d'alcool, et venait de se faire expulser de son appartement par le bailleur, Eure habitat, pour des troubles de voisinage.
Le procés devrait durer jusqu'au mardi 2 juin prochain. C'est la troisième fois que Cécilia B. est convoquée pour ces faits devant la justice. Une première fois en 2018, elle ne se présente pas à son procès devant les assises de l'Eure alors qu'elle était placée sous contrôle judiciaire, puis en 2019 elle écope finalement de 18 ans de réclusion criminelle. Aujourd'hui elle se présente devant la cour d'appel de Rouen, et encourt potentiellement la réclusion à perpétuité.