Annoncée le 18 novembre 2020, la fermeture du site de production Vallourec de Déville-lès-Rouen suscite le mécontentement des salariés mais aussi des élus de la région. Une manifestation rassemble tous les opposants à cette restructuration ce samedi 12 décembre 2020 à Rouen.
Le groupe Vallourec va supprimer 1050 postes dans le monde dont 350 en France pour cause de difficultés économiques. L'entreprise produit des tuyaux en acier sans soudures pour les marchés pétroliers mais le groupe annonce devoir faire face à une dette de 3,5 milliards d'euros. En Normandie, c'est le site de Déville-lès-Rouen qui ferme ses portes, soit 190 salariés concernés par cette décision.
Depuis quelques années déjà, les élus normands étaient aux côtés des salariés pour soutenir l'activité de Déville. En 2016, confrontée à des difficultés, l'entreprise avait fermé le laminoir et supprimé 188 postes sur ce site de la vallée du Cailly.
Salariés et élus manifestent ensemble à Rouen
Le cortège est parti à 10H du cours Clémenceau à Rouen jusqu'à la préfecture de région, où une délégation devrait être reçue par le SGAR (Secératire Général pour les Affaires Régionales). Des élus de tous bords ont accompagné cette marche blanche, comme une poignée d'entre eux étaient allés à Paris, fin novembre, pour défendre ce site de production normand.
Nous refusons l’abandon de près de 200 d’entre eux. Ils ont un savoir-faire essentiel à une véritable transition écologique des industries de notre territoire.
Aux côtés des salariés de #Vallourec, mobilisés contre la fermeture du site de #DevilleLesRouen, #SeineMaritime. Nous refusons l’abandon de près de 200 d’entre eux. Ils ont un savoir-faire essentiel à une véritable transition écologique des industries de notre territoire. pic.twitter.com/ZXqfvJOA20
— Céline Brulin (@Celine_Brulin) December 12, 2020
Le cortège des salariés a été rejoint par une cinquantaie de collègues des sites du nord de la France, eux aussi concernés. Les syndicats s'inquiètent désormais de l'après-Vallourec et de l'avenir des salariés.
On veut une solution réelle et pérenne pour que les salariés retrouvent le plus facilement un emploi. Les salariés ont pris un coup de massue, aujourd'hui on veut faire du bruit et essayer de voir comment partir correctement.
La date de cette manifestation n'est pas un hasard puisque lundi 14 décembre en Préfecture, il sera question de la réindustrialisation du site.