Rouen : un cadavre de pigeon dans les halles fait réagir les défenseurs des animaux

Les militants du Parti animaliste dénoncent la dangerosité des pics anti-oiseaux après la découverte d'un pigeon mort en décomposition au marché couvert de la place du Vieux-Marché de Rouen (Seine-Maritime)

Ils sont très envahissants et prolifèrent dans le centre de nombreuses villes. C'est le cas à Rouen où la quantité de pigeons est si importante qu'il est interdit de leur donner à manger. Mais cela ne suffit pas à les éloigner des monuments historiques qu'ils dégradent (comme la cathédrale) ou des commerces de bouche.

C'est ainsi que les services municipaux ont installé à certains endroits des filets pour empêcher les pigeons d'accéder à l'intérieur des constructions et d'y nicher. Un autre dispositif consiste à poser des rangées de pics acérés au bord ou au sommet des bâtiments pour empêcher les oiseaux de s'y poser.

Ces deux méthodes sont contestées par les défenseurs de la cause animale.

A Rouen, en juillet 2020, le Parti animaliste avait alerté l'opinion et lancé une pétition pour demander le démontage des filets sous le pont Boieldieu où des pigeons se retrouvaient piégés, mouraient d'épuisement et dont les cadavres finissaient par se décomposer au-dessus des promeneurs des quais de Seine.

Un an plus tard, les défenseurs de la cause animale dénoncent les effets des pics anti-pigeons après la découverte d'un cadavre, non plus sur les quais de Seine, mais en plein centre-ville de Rouen.

Un pigeon piégé par des pics au Vieux-Marché

Le marché couvert de la place du Vieux-Marché de Rouen, contrairement à celui du Havre, n'est pas clos. Les oiseaux peuvent donc y pénétrer librement et voler au-dessus des boutiques de produits alimentaires. Pour empêcher les pigeons de se poser, des rangées de pics ont été disposées sur les charpentes de l'édifice.

C'est sur ces pics, à l'entrée de la halle, côté rue Cauchoise, qu'un pigeon s'est empalé et est mort. Son cadavre est resté là plusieurs semaines, se décomposant au-dessus des passants, à quelques mètres d'une boutique.

Une situation que dénoncent les militants du Parti animaliste de Rouen qui demandent, que comme les filets, les pics anti-oiseaux soient démontés. Pierre Alexandre Guesdon, tête de liste du Parti Animaliste de Rouen lors des élections municipales de 2020, explique qu'avec les pics, soit le pigeon s'empale, soit les ailes se prennent dans les pointes.
Dans les deux cas il y a une mort lente et horrible.

A la place, il défend le projet d'installation de "pigeonniers contraceptifs", une solution "douce" pour limiter la population des pigeons à Rouen. Pierre Alexandre Guesdon rappelle que lors des dernières élections municipales, des engagements avaient pris par l'actuelle municipalité sur ce dossier de la souffrance animale et des pigeons en particulier.

Ce n'est certes qu'un seul cadavre de pigeon. Mais si pour des raisons sanitaires et d'hygiène on ne peut pas aller au marché avec son chien ou entrer avec dans une boulangerie ou une boucherie, la présence d'un animal en décomposition dans une halle de produits alimentaires interpelle…
Il est par ailleurs étonnant que ce pigeon reste autant de temps (plus de deux mois) sans être enlevé. 

Précision chronologique
C'est à la mi-septembre que l'auteur de cet article a découvert la présence du cadavre de pigeon sous les halles du Vieux-Marché de Rouen et a alerté la Ville de Rouen (via le site "Allo Rouen Espaces publics") et sollicité une réaction des membres rouennais du Parti animaliste.
L'article est resté inachevé pendant plusieurs semaines, en l'attente (et malgré plusieurs relances) de la promesse d'un communiqué des défenseurs de la cause animale. Finalement ce n'est que le 22 novembre que le communiqué a été envoyé,  mais  …à nos (excellents) confrères du quotidien régional Paris-Normandie.

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