Le groupe Sanofi a décidé de réunir dans une seule et même entité ses sites qui produisent pour le compte d'autrui. L'usine de Saint-Aubin-lès-Elbeuf près de Rouen est concernée. Elle emploie près de 250 personnes.
L'info est tombée ce mardi : Sanofi réorganise son activité chimie en deux entités opérationnelles, l'une pour ses propres besoins et une autre dédiée à des clients externes, pour laquelle le groupe pharmaceutique envisage plusieurs options, dont une cession, selon des sources concordantes.
"Pour mieux servir ses clients tiers, Sanofi a décidé de rassembler au sein d'une même entité l'ensemble des activités commerciales,
de développement et de production de principes actifs de ce marché spécifique", selon une déclaration écrite du groupe transmise que l'AFP a pu se procurer.
Cette entité regroupera trois sites: un en Hongrie et deux en France à Elbeuf (Seine-Maritime) et Vertolaye (Puy-de-Dôme). Cela représente 1.600 salariés au total, dont plus d'un millier en France, selon une présentation du projet lors d'un comité central d'entreprise (CCE) mi-septembre.
La vente de la nouvelle entité pas exclue
"Sanofi ne se désengage pas de la chimie", et "il n'y aura pas d'impact sur les effectifs", a souligné le groupe. Il laisse toutefois la
porte ouverte à différentes options pour l'avenir de l'entité chimie tiers : maintien au sein du groupe, coentreprise ou cession.
Le projet de réorganisation devrait être mis en oeuvre à partir de janvier 2017, à l'issue d'une procédure d'information-consultation des représentants du personnel.
Très clairement dans une réunion de service à Vertolaye, ils (Sanofi) ont annoncé que ce qui tenait la corde, c'était la cession" de l'entité chimie tiers, explique Thierry Bodin, délégué CGT du groupe.
Le syndicaliste a accusé les dirigeants de "démembrer Sanofi", alors que le groupe est en train de céder sa filiale de santé vétérinaire, Merial, à l'allemand Boehringer Ingelheim, et que le sort de son activité génériques en Europe doit être tranché d'ici la fin de l'année, avec là aussi une possible cession à la clé.
La réorganisation de l'activité chimie s'inscrit pour la CGT dans "une philosophie de recherche de rentabilité maximum dans une période courte", or "tout ça fragilise l'ensemble de nos activités et ne va pas dans le sens d'un maintien des activités de Sanofi en France et ailleurs", a encore estimé Thierry Bodin.