Le chantier de l'ancien hippodrome des Bruyères se poursuit. Des fouilles ont mis au jour des objets des hôpitaux militaires anglais et américains, présentés dans une exposition. Sotteville était la base arrière des soldats blessés sur les champs de bataille.
Des couverts, des instruments médicaux, des flacons en verre... ces objets remontent à la surface au fil du grand chantier qui transformera l'hippodrome en parc.
Durant toute la guerre de 14-18, des soldats blessés arrivèrent à Sotteville-lès-Rouen. La voie ferrée avait été prolongée jusqu'à l'hippodrome des Bruyères. Le champ de courses avait été réquisitionné par l'armée.
Ce fut un immense camp militaire. 28 hectares. Les soldats anglais et américains y vécurent des jours douloureux. Des centaines d'entre eux rendirent leur dernier souffle. 11 436 reposent dans le cimetière Saint-Sever à Petit-Quevilly.
Les vestiges retrouvés lors du chantier sont présentés dans une exposition à l'église Notre-Dame-de-Lourdes (jusqu'au 10 novembre). Une crypte y cache un témoignage rare de l'histoire : des vitraux faits de portraits photos de Poilus.
"On a vu des centaines d'hommes arriver par convoi. On parle beaucoup des blessés de guerre, il y eut aussi tous les malades de la grippe espagnole"
Reportage de Raphaël Deh et Bruno Belamri
Interview de Michel Croguennec, historien